Madagascar
La violence à l‘égard des femmes et des filles, dont les abus physiques, sexuels et psychologiques, constitue l’une des violations des droits humains les plus répandues à Madagascar.
Victime de viol, Onintsoa, 18 ans se rend dans ce ‘‘centre d‘écoute et de conseils juridique’‘ qui vient en aide aux femmes malgaches victimes de violences. Elle a décidé de briser le silence. Et revient sur son calvaire.
“J’ai essayé de me défendre, mais il m’a attrapé par les mains, il était très fort, et nous étions seuls à la maison. Après, j’ai eu mal aux hanches. Je suis allée à l’hôpital pour me faire soigner”. Mais elle n’a pas dénoncé son bourreau.
“La jeune femme n’a pas porté plainte parce qu’elle veut maintenir des relations avec les villageois.
Cette jeune femme, victime de viol, espère que l’agresseur, son petit ami, deviendra son mari, et c’est pourquoi elle n’a pas porté plainte”.
À l’image d’Onintsoa, plusieurs victimes d’agression sexuelles soufrent dans le silence.
Si un tiers de femmes malgaches disent avoir subi ces violences, au moins une fois dans leur vie, seules 5 % d’entre elles portent plainte. Les centres d‘écoute tentent donc d’amener les victimes à changer d’attitude. Le combat semble ne pas gagner d’avance. Pas de quoi perdre espoir pour leurs initiateurs.
En attendant, sur la grande île, les violations des droits des femmes se nourissent encore du silences des victimes.
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