Côte d'Ivoire
Les lycées et collèges de Côte d’Ivoire sous tension en amont des congés de Noël. Mercredi, la ministre ivoirienne de l‘Éducation, Kandia Camara, a annoncé un bilan de trois élèves tués dans ces violences répertoriées à travers le pays.
Depuis une dizaine de jours, les cours dans les lycées et collèges de Côte d’Ivoire sont perturbés. C’est justement l’intention des élèves et non-élèves qui ont pris d’assaut ces écoles pour réclamer des congés de Noël anticipés. Dans ces manifestations, parfois d’une rare violence, trois élèves ont perdu la vie, a annoncé mercredi la ministre ivoirienne de l‘Éducation.
Un élève de la classe de 3è a été assassiné « éventré » le 04 décembre dernier à Anyama (Banlieue Nord d’Abidjan), un autre de Terminale a été « égorgé » à Daloa, dans le centre du pays, le lundi 9 décembre et le troisième assassinat a été enregistré à Dimbokro – dans le centre – où une élève de la classe de 2nde a tuée mercredi.
« Encore une fois, nous avons le cœur en peine. Nous sommes attristés, la communauté éducative est en deuil », a déploré Kandia Camara alors qu’elle tenait une réunion d’urgence avec des acteurs du système éducatif, des chefs traditionnels, des syndicalistes ou encore des membres du gouvernement.
Une tendance pas si nouvelle
« Certains élèves ont décidé eux-mêmes de la date des congés… des élèves décident de se donner des congés anticipés (…) Allons-nous continuer d’être silencieux face à nos enfants qui assassinent nos enfants ? », a-t-elle poursuivi avant d’annoncer des sanctions prises suite à ces violences.
« Je le dis ici et je veux que les parents de Côte d’Ivoire le retiennent : tous les enfants coupables seront radiés de toutes les écoles publiques comme privées », a asséné la ministre.
Outre les trois assassinats, un premier bilan du ministère de la Sécurité et de la Protection civile fait état de 80 interpellations dont 42 personnes déférées devant les tribunaux ivoiriens.
Le phénomène des congés de Noël anticipé en terre ivoirienne n’est pas nouveau. Dans le courant des années 2000, des groupes d‘élèves, parfois violents, sous l’impulsion de l’influente Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) déferlaient sur des établissements publics et privés pour forcer l’administration et le corps enseignant à arrêter les cours avant la date indiquée pour les congés de Noël.
Des perturbations, qui, mêlées aux nombreuses grèves dans le système éducatif, ont fortement enrayé l‘école ivoirienne.
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