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Mauritanie : un nouveau gouvernement inscrit dans la continuité

Mauritanie

En Mauritanie, le Premier ministre Ould Bedda Ould Cheikh Sidiya annonce la formation de son gouvernement constitué de 25 ministres dont 5 femmes, contre sept dans l‘équipe sortante) et de deux commissaires du gouvernement, chargés des droits de l’homme et de la sécurité alimentaire.

Une semaine après sa désignation, le chef du gouvernement a fait la part belle à des techniciens fidèles au parti au pouvoir, l’Union pour la République, UPR.

Un décret présidentiel a reconduit six ministres du gouvernement sortant, quatre d’entre eux conservent leur portefeuille. Ismail Ould Cheikh Ahmed aux Affaires étrangères, Nani Ould Chrougha à la Pêche, Sidi Ould Salem à l’Enseignement supérieur et Mohamed Ould Abdel Vetah au Pétrole.

Le Premier ministre sortant, Mohamed Salem Ould Bechir, conserve le rang de ministre, mais dépendra directement du chef de l’Etat en tant que Secrétaire général de la présidence de la République.

Plusieurs ministres au profil de techniciens sont issus d’organisations intergouvernementales comme la Banque mondiale ou l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS).

L’opposition islamiste, tout comme les proches des quatre candidats battus lors de la présidentielle du 22 juin, qui avaient contesté la victoire de M. Ghazouani, n’en font pas partie. Pas plus que d’ex-opposants ayant rallié M. Ghazouani pendant la campagne électorale.

Le nouveau ministre de la Défense est le général Hanena Ould Sidi qui a dirigé la force du G5 Sahel pendant un an. Il a été remplacé en juillet par le général nigérien Oumarou Namata Gazama.

Les membres du cabinet sont connus pour leur fidélité à l’Union pour la République (UPR, le parti présidentiel).

Alors que le nouveau président s’est engagé, lors de sa prestation de serment le 1er août, à lutter contre les “disparités sociales”, six de ses ministres sont issus de la communauté haratine (descendants d’esclaves de maîtres arabo-berbères, dont ils partagent la culture), dont le ministre de la Justice, Heimoud Ould Ramdhane, et celui de l’Intérieur, Mohamed Salem Ould Merzoug.

La Mauritanie, qui n’a plus subi d’attentat jihadiste depuis 2011, connaît en revanche des fractures sociales persistantes entre communautés arabo-berbère, haratine et afro-mauritanienne, généralement de langue maternelle d’ethnies subsahariennes, et son bilan en matière de droits de l’homme est régulièrement épinglé par les ONG.

AFP

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