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Nigeria : des mamans luttent pour élever leurs enfants nés d'un viol

Nigéria

Joy fait partie des plus de 14 000 volontaires à être rentrés au Nigeria, dans le cadre d’un programme mis en place par l’Organisation internationale pour les migrations depuis 2017.

Un groupe dans lequel on retrouve près d’un tiers de femmes qui pour la plupart, rentrent chez elles avec des enfants nés d’un viol au cours de leur périple vers l’Europe.

Violée par l’un des gardes, Joy, qui a eu son premier enfant à 17 ans s’est inscrite dans un programme de réinsertion dans la vie active. Elle tente à présent de rétablir une vie normale.

‘‘Parfois, les gens pensent. Je suis sa nounou. Ils ne croient pas que je lui ai donné naissance. Alors je dois juste leur dire que je suis la maman. Ils vont me demander : ‘‘comment ça se fait ?” Et c’est une histoire que je ne veux pas raconter’‘, déclare la jeune femme.

Faith, qui a une histoire similaire, est tombée enceinte après avoir été vendue comme esclave sexuelle par des trafiquants d‘êtres humains en Libye.

‘‘Jusqu’au dernier jour de ma grossesse, il abusait de moi, il couchait toujours avec moi. Parce que si je disais non, il n’allait pas m’emmener à l’hôpital… Il n’allait rien faire pour moi. Je devais donc accepter de le faire’‘.

Dans ce centre de protection, ces jeunes mères isolées sont assistées par des travailleurs sociaux qui fournissent une assistance matérielle et psychologique.

“Quand ils viennent avec des enfants dont on ne veut pas. Surtout les enfants qui ont été ramenés après que leurs mères ont été violées. Leur identité n’est pas révélée. C’est beaucoup de traumatisme pour les mères. Nous avons des cas où les mères sont très agressives envers ces enfants”, explique Jennifer Ero,coordinatrice nationale du Réseau de protection de l’enfance.

La majorité des migrants déclarent avoir peur de retourner dans leurs familles avec une nouvelle bouche à nourrir.

L’OIM estime qu’ils sont plus de 60.000 Nigérians toujours en Libye, et 600.000 migrants de 39 nationalités différentes : la grande majorité d’entre eux est reclue dans des centres de rétention, en prison, dans des maisons closes ou des centres clandestins gérés par des mafias ou des milices.

AFP

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