Côte d'Ivoire
Une campagne contre l’apatridie dans les zones rurales. L’initiative est pilotée par l’Association des femmes juristes de Côte d’Ivoire. La question est épineuse dans le pays alors que de nombreuses personnes n’ont pas de papiers. La loi impose que les candidats à la nationalité ivoirienne doivent avoir au moins un parent ivoirien pour prétendre à la nationalité.
« Nous les enregistrons, prenons toutes les informations afin qu’ils puissent être identifiés, avec le nom de leur père, mère, leur date de naissance approximative…», explique Kouassi Adjo Rosine, avocate au sein de l’association des juristes.
Au-delà de l’enregistrement, le processus pour bénéficier de la nationalité peut être extrêmement onéreux, complexe et chronophage. Mais elle est nécessaire pour avoir accès à l‘éducation supérieure, à l’emploi formel et à la propriété foncière.
« J’ai peur. Je n’ai jamais eu de papiers – où dois-je partir ?, s’interroge Siloué Ngolo, vivant en Côte d’Ivoire. Je suis un vieil homme, ce serait difficile pour moi de faire toutes les démarches pour avoir tous mes documents. Mais si je les ai, à mon âge, ce serait bien, parce qu‘à partir de là, mes enfants les aurons aussi, s’ils le veulent ».
L’Association d’aide juridique informe les Ivoiriens de leurs droits et des moyens d’action possibles, notamment pour les bébés nés dans des zones rurales ou pour les parents de communautés marginalisées.
Quinze pays d’Afrique de l’Ouest se sont engagés à œuvrer en faveur de la réduction de l’apatridie dans une déclaration adoptée à Abidjan en 2015.
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