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Soudan : la mobilisation se poursuit dans les rues malgré la suspension du dialogue

Soudan

La suspension du dialogue au Soudan n’a pas suffi à calmer la colère des manifestants qui ont poursuivi vendredi leurs rassemblements dans les rues de Khartoum.

Dès jeudi soir, ils se sont à nouveau retrouvés par centaines face au QG des forces armées pour montrer leur désaccord avec le conseil militaire soudanais qui a ouvert un dialogue en vue d’une transition politique.

Des sit-in qu’ils comptent maintenir si leurs revendications ne sont pas prises en compte.

“Le discours du (général Abdel Fattah) al-Burhan, président du conseil militaire soudanais, était très frustrant. Les révolutionnaires continuent à être pacifiques lors du sit-in et le monde peut constater que nous n’avons pas cessé d‘être pacifiques. . L’Alliance pour la liberté et le changement devrait répondre aux conseils militaires lors des premières discussions en soumettant leurs candidats au Parlement et au prochain gouvernement. “ À expliqué Ahmed Abdul Rahman, un manifestant.

L’armée, chargée de démanteler le principal sit-in de Khartoum s’est à chaque fois heurtée aux barrages de fortune construits sur les voies publiques par les manifestants en colère.

Dans un discours diffusé à la télévision tôt jeudi, le chef du Conseil militaire, Abdel Fattah al-Burhane, a demandé le démantèlement des barrages routiers, l’ouverture de ponts et d’une ligne de chemin de fer ainsi que la fin des “provocations” à l‘égard des forces de l’ordre.

“Nous tenons le Conseil militaire pour responsable des morts et des dégâts survenus pendant le soulèvement et le sit-in. Nous affirmons que nous ne supprimerons pas les barrières et barricades, nous soutenons l’alliance pour la liberté et le changement parce qu’ils sont le principal représentant du peuple soudanais “, a contesté le manifestant Hassan Mohamed Ali.

Jeudi, le Conseil militaire, au pouvoir depuis la destitution le 11 avril du président Omar el-Béchir a suspendu pour une durée de 3 jours, les discussions sur une transition politique avec l’Alliance pour la liberté et le changement.

Une décision qualifiée de “regrettable” par les chefs du mouvement de contestation pour qui, “Elle (la Contestation) ignore les progrès réalisés jusqu‘à présent dans les négociations (…) et le fait que si la réunion de mercredi avait permis de donner la touche finale à un accord, cela aurait mis fin à l’escalade, comme les barrages routiers”.

Les deux parties devaient plancher mercredi soir sur la composition d’un Conseil souverain, organe clé de la transition vers un pouvoir civil.

Les pourparlers ont pourtant permis des avancées majeures. Un accord a eu lieu sur la durée de la période de transition, fixée à trois ans, et sur une Assemblée législative de 300 membres, dont les deux tiers seront contrôlés par l’ALC.

Mais les violences dans la capitale ont jeté une ombre sur ces progrès. Six personnes sont mortes lundi dans des heurts entre manifestants et forces de l’ordre, et huit autres ont été blessées mercredi dans les mêmes circonstances.

AFP

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