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Tchad : grand meeting de soutien à Déby et la France à N'Djamena

Tchad : grand meeting de soutien à Déby et la France à N'Djamena

Tchad

Des milliers de personnes se sont rassemblées vendredi au stade Idriss Mahamat-Ouya de N’Djamena en soutien au président Idriss Déby Itno et à la France, après l’incursion début février d’une rébellion dans le nord-est du Tchad repoussée par l’aviation française.

“Ceux qui cherchent à déstabiliser le Tchad, m’auront sur leur chemin, arme à la main”, a lancé sous les hourras Idriss Déby, lui-même arrivé au pouvoir par les armes, se disant “prêt à verser (son) sang” pour “la paix”.

“Ils ont échoué, ils échoueront toujours. Dormez tranquillement, ne craignez rien”, a encore dit le président tchadien, au pouvoir depuis 1990.

“Y a-t-il une honte à demander une aide à un pays ami ? Sans honte, j’ai demandé au président (Emmanuel) Macron de soutenir les forces tchadiennes”, a-t-il déclaré.

Accusant l’opposition de “se coaliser” avec les “mercenaires” dans la critique de l’intervention militaire française, le président a menacé : ils “ne méritent pas notre égard”. “Tout sera mis en œuvre pour qu’ils répondent de leurs actes”.

Outre Déby, son gouvernement, les députés du MPS, et les représentants des partis de la majorité présidentielle étaient présents.

“Non à la déstabilisation, non à la prise du pouvoir par les armes, oui à la paix”, pouvait-on lire sur des banderoles dans le stade, plein à craquer, d’une capacité officielle de 20.000 places.

Le rassemblement a été organisé par le Mouvement patriotique du salut (MPS), parti fondé par le président Déby à son arrivée au pouvoir, déjà avec l’aide de la France.

“Félicitons, encourageons et remercions le président Macron (…) pour avoir écrit une nouvelle page de notre histoire”, a déclaré à la tribune Abdramane Djasnabaille, chef d’un parti de la majorité, l’Alliance tchadienne pour la démocratie et le développement (ATDD).

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Des milliers de jeunes étaient présents. Mercredi, le ministère de l’Education, dans un communiqué, avait indiqué que “la présence de tous les élèves des lycées et collèges” du 3e arrondissement de N’Djamena était “obligatoire”.

“Chaque établissement est tenu de manifester sa présence au moyen d’une pancarte (…) portant des motions de soutien”, disait le texte.

“Les jeunes adressent leur remerciement à l‘état-major général des armées françaises en général et aux troupes françaises au Tchad en particulier”, pouvait-on lire sur certaines de leurs banderoles.

Début février, le groupe armé Union des forces de la résistance (UFR) emmené par le neveu du président Déby, Timan Erdimi, a fait une incursion dans le nord-est du Tchad, depuis la Libye.

A la demande de N’Djamena, la France a procédé à des frappes ciblées contre la colonne de pick-up.

Cette intervention a été très critiquée par les partis d’opposition tchadiens et français, qui y ont vu une “ingérence” de Paris dans les affaires internes tchadiennes.

Devant l’Assemblée nationale française, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian avait justifié mardi l’intervention, arguant d’une menace de “coup d’Etat” et assurant qu’elle était “conforme au droit international”.

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