Ethiopie
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a assuré jeudi à Khartoum que le méga barrage controversé que son pays construit sur le Nil Bleu n’affecterait pas l’approvisionnement en eau de l’Egypte.
L’Egypte dépend presque entièrement du Nil pour son irrigation et son eau potable et affirme avoir des “droits historiques” sur le fleuve, garantis par des traités datant de 1929 et 1959.
Dans des discussions avortées avec Khartoum et Addis Abeba début avril, Le Caire a dit craindre que la construction du gigantesque “barrage de la Renaissance” sur le Nil Bleu en Ethiopie, entamée en 2012, n’entraîne une réduction du débit du fleuve.
“Nous n’avons aucune intention de nuire au Soudan ou à l’Egypte”, a affirmé M. Ahmed à la presse après une rencontre à Khartoum avec le président soudanais Omar el-Béchir.
Le Nil Bleu, qui prend sa source en Ethiopie, rejoint le Nil Blanc à Khartoum pour former le Nil qui traverse le Soudan et l’Egypte avant de se jeter dans la Méditerranée.
Selon le Premier ministre éthiopien, les trois pays bénéficieront du Nil “sans préjudices notables”.
“Selon nous, le plus important est de réduire, de minimiser les inconvénients du projet”, a-t-il ajouté, assurant que son pays le faisait “de manière très responsable”.
Le barrage de la Renaissance est censé devenir la plus grande centrale hydroélectrique d’Afrique.
Il devait initialement commencer à fonctionner en 2017 mais selon les médias éthiopiens, sa construction n’est achevée qu‘à 60%.
Après s‘être opposé au projet, le Soudan le soutient désormais.
AFP
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