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Somalie : les enfants serviraient-ils d'impôt à payer aux Shebab ?

Somalie : les enfants serviraient-ils d'impôt à payer aux Shebab ?

Somalie

Selon Human Rights Watch (HRW), les Shebab multiplient ces derniers temps des campagnes de recrutement d’enfants au sein des communautés somaliennes. Peut-être une manière de recouvrer » les taxes que les populations des zones sous leur contrôle n’arrivent pas à payer.

Un rapport de Human Rights Watch (HRW) cité par RFI qui en dit long sur les besoins en combattants jeunes de plus en plus irrépressibles chez les Shebab. Tant les terroristes multiplient des menaces et intimidations à l‘égard des parents pour que ces derniers leur livrent leurs rejetons.

La pratique est pourtant presque rare chez les Shebab qui ne recrutent des enfants que lors des batailles pour les utiliser comme chairs à canon. Dès lors, qu’est-ce qui explique que les besoins des shebabs en enfants se soient accrus ces derniers temps ? Laetitia Bader, auteure de l’enquête tente d‘émettre des hypothèses.

La sécheresse qui s’abat ces derniers en Somalie aggrave la pauvreté des communautés rurales. Et dans les zones contrôlées par les Shebab, les populations n’ont donc pas de sous pour payer l’impôt aux shebab. Pour recouvrer leur dû, les groupes terroristes demandent donc les enfants comme impôt.

Autre hypothèse, l’experte de HRW estime que c’est une manière pour les Shebab de faire chanter les populations. Autrement dit, ils somment (menaces de mort par exemple) les responsables communautaires afin que ces derniers demandent aux populations d’aller livrer eux-mêmes les enfants.

Et face à une telle situation, il faut faire fuir les enfants en ville, loin des zones sous contrôle des Shebab. Malheureusement, le chemin est souvent parsemé de dangers dont les rencontres avec les shebab. « Beaucoup de parents pensent que c’est la seule solution pour qu’ils soient en sécurité », explique Laetitia Bader. Et quand bien même ces enfants arrivent à destination, ils ne sont pas vraiment au bout de leurs peines même s’ils sont reçus dans des camps de déplacés ou au sein des familles élargies.

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