Libye
Au-delà des considérations politiques, l’organisation des élections en Libye annoncée par le gouvernement d’union nationale dès 2018 semble faire consensus.
L’armée nationale autoproclamée de la Libye, basée dans l’est du pays, s’est réjoui de la programmation des élections présidentielle et parlementaires. Mieux, le camp fidèle au maréchal Haftar, l’homme qui contrôle l’est, espère que ces élections seront tenues dès que possible, a souligné le commandant de brigade Ahmed al-Mosmari lors d’une conférence de presse mercredi.
Dans le détail, les autorités de l’est qui se proposent de sécuriser les bureaux de vote pendant les scrutins, espèrent que des lois électorales seront votées d’ici peu par le Parlement. Elles recommandent en outre la présence d’observateurs internationaux pour garantir l’intégrité de ces élections.
“Nous devrions donner au peuple libyen la liberté de s’exprimer par les urnes”, a déclaré M. al-Mosmari, insistant sur le fait que l’armée soutient une “présidence civile”.
Des déclarations qui tranchent bien avec les espérances de certains partisans du maréchal, et peut-être bien avec celles de ce dernier.
En effet, pour l’heure, Khalifa Haftar n’a toujours pas clairement énoncé ses ambitions pour la présidentielle. Lors d’un discours télévisé le 17 décembre dans lequel il annonçait la fin de l’accord politique de Skhirat, et avec lui toutes les institutions qui en émanent, il a néanmoins laissé entendre qu’il pourrait prendre la relève pour combler le vide. Après cette sortie, des milliers de ses partisans ont investi plusieurs grandes villes pour lui demander de prendre la tête du pays.
Tout comme lui, son rival à l’ouest, Fayez Al-Sarraj, n’a pas officiellement posé sa candidature. Chef du gouvernement basé à Tripoli et soutenu par les Nations unies, M. Sarraj avait annoncé à plusieurs reprises que des procédures étaient en cours pour organiser des élections au plus tard fin 2018, mais sans jamais préciser de date.
De l‘œil de la communauté internationale et des observateurs, les élections restent la panacée pour sortir la Libye de la profonde crise politique et sécuritaire dans laquelle elle est engluée depuis maintenant six ans.
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