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Cameroun : de lourdes sanctions contre des médias et des journalistes

Cameroun : de lourdes sanctions contre des médias et des journalistes

Cameroun

Un Conseil national de la communication (CNC) impitoyable face aux délits de presse. L’organe de régulation de la liberté de la presse au Cameroun a pris ce mardi une série de mesures contre des organes et des journalistes qui auraient dérogé aux principes déontologiques et éthiques, ainsi qu’aux textes en vigueur.

Il devra changer de métier, car il n’utilisera plus sa plume pour vivre ou survivre. Roger Tuile Tuile, directeur de publication de La Tribune de l’Est Économie, est définitivement interdit d’exercer la profession de journaliste et de directeur de publication.

Pour le CNC, Tuile Tuile s‘était rendu coupable d’“atteintes récurrentes à l’éthique et à la déontologie professionnelle” dans une série d’articles relatifs à la gestion de la caisse publique de sécurité sociale.

Le directeur du journal Le Devoir Libre, Harrys Robert Myntia Meka, a quant à lui été frappé d’une interdiction d’exercice pendant six mois pour avoir publié des informations “non fondées (…) imputant des malversations diverses” au directeur d’un projet hydroélectrique.

Une suspension de deux mois a aussi été prononcée contre Jean-Pierre Amougou Belinga en tant que directeur de la publication et les journalistes Ernest Obama Nana et Sidoine Leukoue Monkam de la télévision privée Vision 4.

La chaîne avait diffusé des propos et des images compromettantes d’un plaignant présenté nu à l’antenne.

Mais, si ces décisions du CNC sont saluées par beaucoup d’observateurs, elles sont cependant loin de faire l’unanimité au Cameroun. Et certains n’hésitent pas à faire un lien avec la crise anglophone. “Les masques sont tombés. Peter Essoka (patron du CNC) nous suspend, parce que nous sommes contre la sécession du Cameroun. Et que, nous l’avons fait savoir”, a lancé Francis Bonga journaliste à Vision 4 au cours de l‘émission “Tour d’horizon”.

La direction de Vision 4 promet ainsi de se confier à la justice. “Dès que nous serons notifiés de la décision de suspension, nous saisirons la justice. Cette fois, nous irons plus loin, parce que nous avons été diffamés”, a déclaré Ernest Obama, journaliste et directeur général de la Vision 4.

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