Libéria
La Cour suprême du Liberia a autorisé jeudi sous conditions la tenue du second tour de l‘élection présidentielle, rejetant les recours de candidats arrivés derrière l’ex-star du foot George Weah au premier tour le 10 octobre.
La date de ce second tour, entre M. Weah et le vice-président sortant Joseph Boakai, qui devait initialement se tenir le 7 novembre, n‘était pas connue dans l’immédiat, la Cour suprême ordonnant dans la même décision à la Commission électorale nationale (NEC) de réviser sérieusement les listes électorales, très critiquées.
“La NEC est dans l’obligation d’entamer l’organisation du second tour”, les plaignants n‘étant pas parvenus à prouver que les irrégularités constatées étaient d’une “ampleur” suffisante pour remettre en cause les résultats, selon l’arrêt lu par un des cinq juges, Philip Banks, adopté par quatre voix contre une.
Par cette décision, la Cour lève sa suspension du processus, prononcée le 6 novembre, lorsqu’elle avait enjoint la NEC de statuer d’abord sur le recours du candidat arrivé en troisième position, avec 9,6% des voix, Charles Brumskine, auquel s’est joint M. Boakai.
La Commission électorale ayant définitivement rejeté le 24 novembre leur demande d’annulation du vote, MM. Brumskine et Boakai ont saisi le 27 novembre la Cour suprême, comme ils l’avaient annoncé.
La NEC a jugé que les plaignants n’avaient pas apporté la “preuve irréfutable” que le vote avait été entaché de fraudes, faisant état d’erreurs matérielles sans conséquence sur le résultat final et corrigées par la suite.
Dans leur recours devant la Cour suprême, les candidats déboutés ont de nouveau dénoncé “des fraudes massives et des irrégularités flagrantes”, arguant de “nombreuses erreurs” dans la décision de rejet de la NEC.
Les observateurs internationaux ont jugé le déroulement du vote largement crédible, malgré des problèmes d’organisation et de longs retards relevés dans ce scrutin pour désigner le successeur d’Ellen Johnson Sirleaf, première femme élue à la tête d’un Etat africain.
L’imbroglio juridico-électoral fait peser des incertitudes sur la première transition démocratique depuis trois générations dans ce petit pays anglophone d’Afrique de l’Ouest de 4,7 millions d’habitants, l’un des plus pauvres au monde, ravagé de 1989 à 2003 par l’une des plus atroces guerres civiles du continent, qui a fait quelque 250.000 morts.
Le mandat présidentiel débute le troisième lundi ouvré de l’année suivant l‘élection, ce qui laisse peu de temps pour tenir les délais constitutionnels, a mis en garde à plusieurs reprises ces dernières semaines la communauté internationale.
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