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Mauritanie : le président Abdelaziz dénonce les motivations égoïstes des anti-esclavagistes

Mauritanie : le président Abdelaziz dénonce les motivations égoïstes des anti-esclavagistes

Mauritanie

Le chef de l’Etat mauritanien n’y est pas allé de main morte contre les militants anti-esclavagistes de son pays qui l’accusent de laisser perpétrer en Mauritanie ce crime.

Alors qu’il participait au Festival des villes anciennes à Tichitt le samedi 2 décembre, le dirigeant mauritanien s’est confié à la presse à propos du scandale d’esclavage en Libye qui a secoué le monde ces dernières semaines. Occasion pour Ould Abdelaziz de d’ouvrir une brèche sur la situation dans son pays où des militants anti-esclavagistes qui estiment que la Mauritanie subit le même phénomène.

Pour le président mauritanien, pourtant, il ne s’agit de rien d’autre que de l’instrumentalisation politique. “Pourquoi parle-t-on autant de cette question ? Pourquoi ceux qui soulèvent ce problème aujourd’hui ne l’ont-ils pas fait, il y a quinze ans ?”, a-t-il affirmé comme rapporté par Jeune Afrique.

À l’en croire, si ces militants en parlent aujourd’hui, c’est bien “parce qu’ils ne sont plus aux commandes de [notre] pays et que, par dépit, ils veulent réveiller la question de l’esclavage”, a-t-il dénoncé, citant en exemple le leader de la campagne contre l’esclavage, Biram Ould Abeid. “Il n’a plus les trois salaires qu’il recevait quand il était attaché au cabinet du Premier ministre, greffier auprès du tribunal et conseiller du défenseur des droits de l’homme. Il cherche donc le sensationnel”, a tancé M. Abdelaziz.

Toutefois, reconnaît-il, la société mauritanienne porte encore des traces de l’esclavage ; crime que l’Etat s’attèle à éradiquer “comme pour le vol ou le terrorisme : nous avons des textes pour combattre ces délits et ces crimes, mais ils continuent à être commis et nous améliorons nos lois en conséquence chaque fois que nous le pouvons”, a-t-il souligné.

En dépit de l’abolition de l’esclavage en Mauritanie en 1981, certaines pratiques perdurent dans la société, ce que dénonce avec véhémence l’IRA, ONG anti-esclavagiste dont Biram Ould Abeid est le leader. Mais, avec l’adoption d’une loi nouvelle loi en 2015 faisant de l’esclavage un “crime contre l’humanité”, réprimé par des peines allant jusqu‘à 20 ans de prison, contre cinq à dix ans auparavant, les choses pourraient aller dans le bon sens.

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