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Cameroun : un soldat égorgé en région anglophone

Cameroun : un soldat égorgé en région anglophone

Cameroun

La crise se durcit dans les régions anglophones du Cameroun. Dans la nuit de jeudi à vendredi, un soldat a été retrouvé égorgé à la frontière avec le Nigeria du côté du Nord-Ouest, portant à quatre le nombre de soldats tués seulement cette semaine.

Les soldats camerounais commencent à payer le lourd tribut de la crise qui sévit dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest, majoritairement anglophone, du Camerounais. En début de semaine, trois gendarmes ont été assassinés dans ces régions contestataires de la politique de Yaoundé. Un bilan alourdi par l’assassinat, dans la nuit de jeudi à vendredi, d’un soldat de 2ème classe du 22ème bataillon d’infanterie motorisée.

Il a été retrouvé égorgé dans la localité d’Akwen, à une vingtaine de kilomètres de l’arrondissement de Mamfé dans la région du Sud-Ouest. Son arme a été emportée par ses meurtriers.

Pour le gouvernement camerounais qui accuse les sécessionnistes anglophones de porter la marque de ces crimes, c’en est trop. Lors d’une conférence de presse, vendredi, Issa Tchiroma Bakary, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement a dénoncé une “escalade terroriste” qui ne restera pas impunie.

“Les sécessionnistes viennent de déclarer la guerre à la République. Car dès lors que l’on s’attaque de la sorte aux institutions chargées d’assurer la protection de la population, dès lors qu’on donne délibérément la mort à ceux-là même qui, placés dans une simple posture de veille, garantissent la bonne marche et la vie paisible de la nation, on s’attaque aux fondamentaux de cette nation”, a-t-il déclaré en prenant une “nouvelle fois à témoin la communauté nationale et internationale, sur la tournure terroriste et manifestement antirépublicaine que prend la situation dans ces deux Régions”.

Si le gouvernement camerounais lorgne du côté du “Southern Cameroon Ambazonia Consortium United Front (Scacuf)”, Sisiku Ayuk Tabe, le chef du mouvement et “président” auto-proclamé de “l’Ambazonie”, l’Etat que les séparatistes anglophones disent avoir créé, a refuté les accusations. Il a au contraire condamné ces assassinats et a assuré qu’ils avaient été perpétrés par “des individus inconnus du gouvernement intérimaire ambazonien”.

Cependant, le mouvement “Ambazonia Governement Council”, nouveau groupe armé qui défend également la sécession a assumé les faits. Dans un communiqué, le mouvement a justifié ses attaques par sa volonté d’en finir avec les “envahisseurs”. Accusation est également faite aux gendarmes qui affligeraient des violences à la population.

La riposte, le gouvernement camerounais compte évidemment la mener. Le ministre Tchiroma a ainsi promis le “rétablissement du maintien de l’ordre dans ces régions”. “Il s’agit là d’un préalable et d’un impératif incompressible et non-négociable, sur lequel aucune transaction ne sera autorisée, au nom du devoir régalien qui incombe à tout Etat, pour la sauvegarde des personnes, la protection des biens et la préservation de notre intégrité territoriale”, a-t-il conclu sur la question.

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