Congo : les travailleurs d’ECair réclament 13 mois de salaire

Les avions de la compagnie congolaise aérienne ECAir sont cloués au sol depuis octobre 2016, ses travailleurs au chômage s’estiment abandonnés par leur direction.

En mars, sur la Radio France Internationale (RFI), la directrice d’ECair, Fatima Beyina-Moussa rassurait l’opinion publique sur la bonne santé de la compagnie en dépit d’un rapport d’audit qui épinglait une certaine mauvaise gestion à l’origine de la dégringolade de cette entreprise. Depuis lors, les choses n’ont vraiment pas évoluées, selon des employés joints au téléphone par Africanews. Les portes des sièges sociaux de l’entreprise à Pointe-Noire comme à Brazzaville sont encore fermées. Seulement la sécurité est encore assurée par un personnel. Une situation intenable pour ces centaines d’employés.

“Depuis un certain moment, cela est devenu un calvaire doublé de cauchemar, car ne pouvant obtenir notre salaire qui nous est dû à hauteur de 13 mois aujourd’hui et dont la somme s‘élève en million de francs CFA pour chaque agent, notre nombre est estimé à 800 personnes et nous avons des familles à nourrir”, écrit un agent de la compagnie qui a requis l’anonymat.

Selon ce dernier, des promesses avaient été faites au personnel de la compagnie afin d’obtenir leur silence. Le redécollage d’ECAir annoncé en début d’année n’a donc pas été effectif. De la flotte de six appareils, comme nous l’a indiqué un autre employé qui lui aussi a requis l’anonymat, trois avions sont cloués sur le sol belge, deux autres en France, et un avion à Brazzaville.

Les travailleurs de la compagnie ont donc été mis en congé technique sans aucune information. Sans syndicats et sans informations, ces derniers s’en remettre à la direction.

ECAir a été lancée en grande pompe en 2011 et avec de 500 millions d’euros d’argent public.