Gabon
Le gouvernement gabonais a dénoncé mardi l’enquête par une juge d’instruction en France sur d‘éventuels crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences post-électorales au Gabon après la victoire controversée d’Ali Bongo à la présidentielle de 2016.
“Les autorités gabonaises soulignent qu’aucun tribunal sérieux ne peut faire prospérer de telles actions”, selon un communiqué.
En septembre 2016, une plainte avait été déposée en France par un Franco-Gabonais, qui souhaite garder l’anonymat, pour “arrestation et détention arbitraire en bande organisée, torture et actes de barbarie en bande organisée, tentative d’assassinat et crime contre l’humanité”.
Selon le communiqué, “les faits évoqués par les avocats du plaignant résultent de procédures classiques de maintien et de rétablissement de l’ordre public”.
Le dépôt de cette plainte avec constitution de partie civile avait automatiquement conduit à l’ouverture, le 20 avril 2017, par le parquet de Paris d’une enquête confiée à une juge d’instruction. Le ministère public avait retenu les qualificatifs d’arrestation et détention arbitraire, de torture et actes de barbarie, de tentative d’assassinat, mais pas celui de crime contre l’humanité.
Le 26 juin, la juge d’instruction avait retenu ce dernier chef : “Aucune investigation n’a été réalisée, il ne peut être d’emblée considéré que les faits qualifiés de crime contre l’humanité n’ont pas été commis”.
Dans son communiqué, le gouvernement du Gabon estime que le “principe de souveraineté (…) interdit à un Etat de juger un autre Etat ou de juger les dirigeants d’un autre Etat”.
Le communiqué dénonce “l’aventure ambigüe” des deux avocats du plaignant, Me William Bourdon et Me Eric Moutet, soucieux de “maintenir un climat permanent de tension au Gabon et de nuire aux relations entre la France et le Gabon”.
L’annonce début septembre de la réélection de M. Bongo avait provoqué des violences rares (émeutes, répressions, pillages, incendie de l’Assemblée…) dans ce petit pays pétrolier d’environ 1,8 million d’habitants. Plusieurs personnes avaient été tuées.
AFP
01:10
USA : 25 ans de prison pour Sam Bankman-Fried, "roi de la cryptomonnaie"
01:02
Arrêt sur images du 28 mars 2024
01:06
France : 30 ans de prison pour l'ex-rebelle libérien Kunti Kamara
01:12
USA : l'avocat de P. Diddy crie à la "chasse aux sorcières"
00:52
Football : reconnu coupable de viol, Dani Alves libéré sous caution
01:36
Afrique du Sud : la présidente du Parlement incarcérée le 2 avril ?