Ethiopie
Les charges s’alourdissent pour les leaders de l’opposition en Éthiopie. Dr Merera Gudina, chef du Congrès fédéraliste Oromo, principal parti d’opposition, vient d‘être inculpé de terrorisme par les procureurs éthiopiens.
Avec lui, deux autres militants Oromo devront également répondre des accusations de terrorisme. Il s’agit de Jawar Mohammed, militant populaire de l’Oromo et directeur exécutif du réseau Oromia Media et de Berhanu Nega, un autre activiste Oromo.
Pourtant lors de son arrestation en décembre dernier, Merera Gudina avait été accusé par le gouvernement d’une infraction à l‘état d’urgence décrété pour six mois en Éthiopie dès octobre 2016.
À deux reprises, sa demande de liberté sous caution a été rejetée par le juge en attendant que les procureurs collectionnent plus de preuves.
Il est à présent accusé d’avoir collaboré, lors d’une tournée européenne l’an dernier, avec des figures de la contestation anti-gouvernementale qui fait rage dans le pays depuis plusieurs mois. Dr Merera Gudina avait également, lors de cette tournée menée avec d’autres activistes dont l’athlète Feyisa Lelisa, rencontré les membres du Parlement européen le 9 novembre 2016.
Face à la Cour, le leader Oromo a vivement nié toutes les allégations de terrorisme, arguant qu’il a toujours milité contre la violence et le terrorisme.
Le groupe ethnique Oromo, le principal en Éthiopie, a été aux premières heures des manifestations contre les politiques gouvernementales. Fin 2015, des nombreuses manifestations, souvent violemment réprimées par la police ont gagné les régions Oromo, rattrapées plus tard par les militants Amhara. Selon les organisations de défense des droits de l’homme, ces manifestations ont fait plus de 500 morts.
L‘état d’urgence instauré par le gouvernement est censé apaiser une situation qui était devenue quasi-intenable. Cette période d’extrême surveillance et de renforcement des pouvoirs des forces de l’ordre a déjà débouché sur l’arrestation de milliers de personnes dont certaines ont été libérées et d’autres traduites devant les tribunaux.
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