économie africaine
La Banque mondiale vient de publier ses prévisions de croissance pour l’Afrique subsaharienne. Si de façon générale l’institution estime que la croissance dans cette région de l’Afrique est au ralenti, il y a tout de même des pays qui arrivent à se distinguer.
Le taux de croissance de l’Afrique subsaharienne devrait poursuivre sa chute cette année encore. De 3 % en 2015, il pourrait passer à 1,6 % en 2016 – son plus bas niveau en vingt ans – a fait savoir la Banque mondiale dans son rapport publié ce jeudi.
L’institution de Bretton Woods qui impute cette régression à la chute des cours mondiaux du pétrole et des matières premières, attirent l’attention sur ces pays de l’Afrique subsaharienne qui ont réussi à résister aux chocs économiques.
L‘Éthiopie, le Rwanda, la Tanzanie, la Côte d’Ivoire et le Sénégal figurent ainsi au rang des nations modèles en termes de croissance économique avec des taux annuels supérieurs à 6 %.
Une performance qu’ils doivent à un “cadre de gestion macroéconomique plus solide et d’une réglementation plus favorable aux activités commerciales. Leurs exportations sont aussi plus diversifiées et leurs institutions plus efficaces” apprend-on dans Africa’s Pulse, la publication semestrielle de la Banque mondiale qui analyse les perspectives économiques du continent.
De l’importance de l’accroissement de la productivité agricole
Quoique, cela n’est pas suffisant pour s’assurer d’une performance économique remarquable sur le long terme. De l’avis de la Banque mondiale, les pays africains devraient davantage consacrer leurs budgets à la modernisation de l’agriculture et à des investissements dans les infrastructures.
En effet, l’agriculture représente non seulement un tiers du PIB de l’Afrique, mais emploie également deux tiers de sa population. Un renforcement de la productivité agricole reviendrait alors à l’Afrique à soutenir l‘économie rurale, réduire la pauvreté et à développer les villes.
D’un autre point de vue, améliorer la productivité des exploitants agricoles pourrait permettre d’augmenter les revenus des ménages ruraux, de baisser le prix des denrées alimentaires et de développer l’industrie agroalimentaire sur le continent.
Mais pour en arriver à un tel résultat, il faudra bien sûr “investir dans les biens publics en milieu rural, notamment les infrastructures, adopter de meilleures technologies et développer la recherche agronomique”, recommande le rapport.
L‘économie morose du continent est d’autant plus justifiée par les difficultés économiques rencontrées par les principales économies de la région (le Nigéria et l’Afrique du Sud en particulier), durement frappés la courbe décroissante des matières premières dont ils sont dotés.
Toutefois, ces cours devraient se stabiliser dans les prochains mois. Dans un tel contexte, la reprise devrait être modeste, avec une croissance réelle du PIB prévue à 2,9% en 2017, et 3,6 % en 2018.
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