Madagascar
La malnutrition modérée ou sévère touche environ 22. 000 détenus en Madagascar, soit près d’un prisonnier sur deux.
L‘État malgache prévoit pourtant une ration individuelle par jour de 750 grammes de manioc, mais elle dépasse rarement les 300 grammes.
Pour Brigitte Doppler, nutritionniste du CICR en charge du programme alimentaire, « c’est complètement insuffisant, tant sur le plan quantitatif, c’est-à-dire rapport énergétique, qu’évidemment sur le plan qualitatif. A long terme, s’il n’y a pas d’apport autre, c’est forcément létal, c’est un décès ».
Frappé par la crise économique, en effet, le pays a du mal à faire face à ses obligations envers les prisonniers qui décrivent une situation insoutenable.
“On meurt si on ne mange pas. Avec le peu qu’on nous donne, voilà ce qu’il se passe. Et puis je n’arrête pas de penser à mes problèmes. Alors s’il n’y a pas de nourriture en plus, c’est la mort assurée’‘, souligne Jacky Rambeloson, un détenu.
Le Comité international de la Croix-Rouge tente de venir au secours de ces prisonniers. Son programme alimentaire d’urgence a permis de prendre en charge cette année, plus de 4 000 détenus.
L’organisation veut atteindre le chiffre de 9 000, comme l’année dernière.
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