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Katumbi, le calme avant la tempête ?

République démocratique du Congo

Au lendemain de l’inculpation de Moïse Katumbi pour “atteinte à la sûreté de l‘État”, la situation est restée calme à Lubumbashi, fief de l’opposant congolais, dans l’est de la RDC. Mais, les craintes d’une explosion demeurent.

Les réactions sont encore timides après l’annonce, jeudi, de l’inculpation de Moïse Katumbi pour “atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l‘État”. Ses partisans, encore moins la classe politique n’ont véritablement réagi à cette décision que certains qualifient de purement politique, pour empêcher la candidature de l’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga à la prochaine présidentielle.

Alors que le porte-parole du gouvernement Lambert Mende a fait savoir dès jeudi soir que « Monsieur Katumbi n’est plus libre ses mouvements », les soutiens de l’homme d’affaires ne sont pas descendus dans les rues pour manifester, comme ils l’ont fait lors de la première audition de Moïse Katumbi, mercredi, mais également vendredi. Ils étaient en effet des milliers à prendre d’assaut le palais de justice de Lubumbashi pour afficher leur soutien à l’opposant. “C’est quelqu’un qui est très populaire à Lubumbashi et dans l’ancienne province du Katanga. Ceux qui l’accompagnaient protestaient contre son interpellation et contre l’accusation de recrutement de mercenaires. Donc pour ses partisans, cela n’a aucun sens. Katumbi ne pouvait pas recruter des mercenaires pour faire la guerre”, pense le journaliste congolais Tchitengue Lubabu.

Est-ce donc le calme avant la tempête, alors que Katumbi a été autorisé vendredi à se rendre en Afrique du Sud pour se soigner ? A moins, que cette décision n’apaise la tension, le journaliste n’excluait pas, avant le départ de Katumbi, une réaction de ses soutiens. “Il est possible que ces gens réagissent à cette décision qui a été prise pour dire que leur leader ne doit pas être arrêté et que si on l’arrête, c’est uniquement pour des raisons politiques, c’est pour l’empêcher d‘être candidat à la présidentielle, si jamais l‘élection a lieu cette année », analyse-t-il.

La question qui préoccupe maintenant les Congolais et l’opinion internationale est de savoir si l’opposant congolais rentrera au pays après ses soins. Certains évoquent déjà un exil forcé. Mais, quelle que soit la situation et l’endroit où il se trouvera, Moïse Katumbi sera jugé pour “atteinte à la sûreté de l‘État”, assurent les autorités.

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