L'opposition congolaise appelle à la candidature de Moïse Katumbi pour la présidentielle

L‘élection présidentielle en République démocratique du Congo se prépare. Et déjà, plusieurs partis politiques de l’opposition appellent l’opposant Moïse Katumbi à se présenter comme candidat en vue de l‘échéance qui doit en principe se tenir avant le mois de décembre. Mais pour l’instant, l’ex-gouverneur n’a pas encore fait acte de candidature.

Une coalition de seize partis politiques de l’opposition à présenté dimanche à Kinshasa l’ex-gouverneur Moïse Katumbi comme “candidat commun de l’opposition” à la présidentielle incertaine censée se tenir avant la fin de l’année en République démocratique du Congo.

“Nous avons décidé (…) de présenter pour le scrutin (…), la candidature de Moïse Katumbi comme candidat commun à l‘élection présidentielle ; la désignation du gouverneur Moïse Katumbi comme candidat commun de l’opposition à l‘élection présidentielle est une étape décisive (…) pour garantir l’alternance démocratique.”, a déclaré Delly Sessanga, le coordonnateur de la nouvelle plateforme d’opposition, l’Alternance pour la République (AR).

Un appel à candidature qui arrive moins de deux mois après un précédent appel de Moïse Katumbi fin mars, à l’organisation d’un scrutin présidentiel ‘‘crédible en novembre 2016, qui mettra un terme au second mandat du président Joseph Kabila dans le strict respect de la Constitution”.

Passé dans l’opposition – après avoir critiqué la gestion du pays par l’actuel gouvernement- en septembre après avoir démissionné de ses fonctions de gouverneur et quitté le parti présidentiel, M. Katumbi, aujourd’hui agé de cinquante et un ans, est l’une des grandes figures de la politique en RDC.

Le richissime homme d’affaires et patron du très populaire club de football Tout-puissant Mazembe de Lubumbashi, triple vainqueur de la Ligue des champions d’Afrique, n’a quant à lui pas encore officialisé sa candidature.

Cet autre mouvement est le troisième du genre à réclamer la candidature de l’opposant Katumbi à la présidentielle du 30 mars 2017. Le G7, une autre coalition, avait également fait le même appel.

Le climat politique est tendu en RDC, alors que chaque jour qui passe rend un peu plus improbable la tenue de la présidentielle.

L’opposition accuse le chef de l‘État de chercher à se maintenir au pouvoir au-delà de son mandat, qui expire en décembre 2016, malgré la Constitution qui le lui interdit.