Flintlock pour renforcer la lutte contre le terrorisme

C’est dans un contexte de lutte contre le terrorisme que s’est ouvert ce lundi, au Sénégal, l’exercice Flintflock, une formation livrée par des forces d’opérations spéciales occidentales à laquelle participent des centaines d’experts militaires africains.

C’est la plus grande manœuvre militaire des forces d’opérations spéciales en Afrique. Après le Tchad en 2015, c’est au tour du Sénégal et de la Mauritanie d’accueillir l’exercice Flintlock. L’objectif : « accroître la sûreté et la sécurité en Afrique de l’Ouest, la promotion de l’échange multilatéral des informations et le développement de l’interopérabilité entre les nations participantes », selon l’ambassade des Etats-Unis à Dakar.

Il a été lancé ce lundi au Sénégal où plus de 1700 militaires issus de quatorze pays africains participent à une formation dispensée par des forces d’opérations spéciales européennes et américaines. Au cœur des opérations, la lutte contre le terrorisme. Un défi que les pays occidentaux et l’Afrique espèrent remporter à travers l’accroissement de la coopération militaire.

Le Sénégal, nouvelle cible des djihadistes

L’exercice de cette année, le troisième abrité par le Sénégal après 2005 et 2011, est considéré comme « le plus grand » jamais organisé pour la formation militaire coopérative. Il intervient dans un contexte marqué par la multiplication des actes terroristes avec notamment les attentats de Bamako en novembre et de Ouagadougou en décembre. Et selon les Renseignements généraux sénégalais et occidentaux, le Sénégal reste plus que jamais une cible des islamistes, qui ne cessent de multiplier les menaces contre Dakar. D’où l’appel de l’ambassadeur de France au Sénégal, Jean Félix-Paganon, à la mise sur pied « des structures nationales fortes » et d‘« une coopération régionale et internationale », a-t-il affirmé.

Flintlock, qui espère « aider le Sénégal à augmenter sa capacité de riposte, aussi bien avant qu’après un attentat », se veut donc un rempart contre la montée de l’extrémisme qui implique des dizaines de Sénégalais partis grossir les rangs de l’Etat islamique en Libye. Certains d’entre eux ne cachent pas leur volonté de commettre des attentats sur le sol sénégalais. Des menaces prises très au sérieux par les autorités sénégalaises qui ont renforcé la sécurité dans de nombreux lieux publics comme les hôtels et les administrations depuis le 15 janvier.