Bienvenue sur Africanews

Merci de choisir votre version

Regarder en direct

Infos

news

Togo : élections municipales marquées par une faible affluence à Lomé

Des personnes cherchent leur nom sur la liste électorale avant de voter dans un bureau de vote à Lomé, Togo, samedi 25 avril 2015.   -  
Copyright © africanews
AP Photo

Elections municipales

Le Togo organisait ce jeudi ses élections municipales, un rendez-vous important dans le cadre du processus de décentralisation entamé par les autorités. Mais dans la capitale, la participation des électeurs a été particulièrement faible dès les premières heures.

Dans plusieurs centres de vote à Lomé, les files d’attente sont restées clairsemées. Les électeurs arrivent au compte-gouttes, donnant à cette journée électorale des allures de calme inhabituel.

« Pour le moment, le centre est un peu calme. Les gens viennent petit à petit, mais ce n’est pas comme d’habitude. J’espère qu’ils viendront voter quand même », témoigne Dalmeida Ayélé, président d’un bureau de vote, inquiet face à cette faible mobilisation.

Le scrutin s’est cependant déroulé dans le calme. Aucun incident n’a été signalé dans la matinée, malgré un contexte politique tendu. Le mouvement M66, collectif d’activistes principalement issu de la diaspora, avait en effet lancé un appel à la désobéissance civile en amont du vote.

Sur le terrain, les électeurs ayant fait le déplacement se disent fiers d’avoir accompli leur devoir civique. « Je viens d’accomplir mon devoir civique ce matin. J’ai été très fier de le faire parce que c’est un acte que chaque citoyen doit accomplir », affirme Waguéna Barthélemy à la sortie de son bureau de vote.

Ce scrutin local est porteur d’enjeux importants pour la population, dans un pays où la décentralisation effective reste en construction. Plusieurs électeurs espèrent que les futurs élus municipaux impulseront une gestion de proximité plus dynamique et plus transparente.

« Mes attentes, c’est que la population se réveille et prenne réellement en main la gestion des communes. Il est temps que cela change », déclare Kuevidjen Folly, habitant de Lomé.

Même volonté exprimée par Sénou Lodowa : « Qu’ils essaient de voir les choses et de les changer. Parce que tout ce qui ne marche pas, il faut que ça marche. »

Alors que la journée électorale se poursuit, la question de la participation reste entière. S’agit-il d’un simple retard dans l’arrivée des électeurs ou du signe plus profond d’un désengagement, voire d’un boycott silencieux ? Il faudra attendre la clôture du scrutin pour mesurer pleinement l’ampleur de la mobilisation ou de son absence.