Les États-Unis et la Chine s’entendent sur un accord autour des terres rares

Les États-Unis et la Chine ont discrètement signé un nouvel accord commercial, selon les déclarations du président américain Donald Trump. Ce pacte, confirmé par le secrétaire au Commerce Howard Lutnick, inclut des engagements mutuels sur les exportations de terres rares, des minéraux stratégiques au cœur des technologies de pointe, et marque un apaisement après des mois de tensions commerciales entre les deux puissances.

Aucun détail précis n’a été fourni sur le contenu de l’accord, mais selon M. Lutnick, il a été "signé et scellé" deux jours plus tôt. Le président Trump a évoqué cet accord jeudi soir, précisant également qu’un pacte similaire était en discussion avec l’Inde.

Le ministère chinois du Commerce a confirmé que les deux parties avaient "validé les détails du cadre", sans mentionner explicitement les terres rares. Ces matériaux, indispensables à la fabrication de voitures électriques, d’éoliennes ou encore de semi-conducteurs, sont un enjeu majeur de la rivalité technologique entre Pékin et Washington. La Chine contrôle plus de 80 % de leur production mondiale.

Dans le cadre de cet accord, Pékin a annoncé l’accélération des procédures d’approbation pour l’exportation de ces minerais, tandis que Washington renoncerait à certaines mesures restrictives, notamment sur les visas d’étudiants chinois aux États-Unis.

Cet accord intervient après des pourparlers à Genève et Londres, entamés début mai, qui avaient permis de suspendre une nouvelle vague de hausses tarifaires. Il s’inscrit dans une volonté de reprise du dialogue bilatéral, alors que les différends restent nombreux, du commerce à la cybersécurité, en passant par la crise des opioïdes.

La question du fentanyl a d’ailleurs été évoquée récemment par Donald Trump, qui demande à la Chine d’agir davantage contre le trafic de précurseurs chimiques vers les cartels mexicains. En réponse, Pékin a annoncé le classement de deux nouvelles substances comme produits réglementés.