Royaume-Uni
Le gouvernement britannique a annoncé qu'il suspendait les négociations de libre-échange avec Israël et a pris de nouvelles sanctions à l'encontre des colonies de Cisjordanie, tout en critiquant les actions militaires d'Israël à Gaza.
Ces mesures ont été prises le lendemain de la condamnation par le Royaume-Uni, la France et le Canada de la manière dont Israël a géré la guerre à Gaza et de ses actions en Cisjordanie occupée.
Le ministre des affaires étrangères, David Lammy, a déclaré que l'accord commercial existant entre le Royaume-Uni et Israël était toujours en vigueur, mais que le gouvernement ne pouvait pas poursuivre les discussions avec un gouvernement israélien qui mène ce qu'il a appelé des politiques flagrantes en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
M. Lammy a déclaré que le cycle persistant de violence des colons israéliens extrémistes en Cisjordanie exigeait une action.
"Nous sommes inébranlables dans notre engagement pour votre sécurité et votre avenir, pour contrer la menace très réelle de l'Iran, le fléau du terrorisme et les maux de l'antisémitisme. Mais la conduite de la guerre à Gaza nuit à nos relations avec votre gouvernement", a déclaré M. Lammy.
Cette annonce intervient alors que le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a intensifié ses critiques à l'égard d'Israël mardi, déclarant que le niveau de souffrance des enfants de Gaza était "tout à fait intolérable" et réitérant son appel à un cessez-le-feu.
La pression internationale s'est accrue sur Israël à la suite d'un blocus de près de trois mois des approvisionnements de Gaza, qui a donné lieu à des alertes à la famine.
Les États-Unis, alliés indéfectibles d'Israël, ont également exprimé leur inquiétude face à la crise de la faim qui ne cesse de s'aggraver.
Alors qu'Israël a autorisé l'entrée à Gaza, lundi, de camions transportant des aliments pour bébés et des produits de première nécessité, Tom Fletcher, responsable des opérations humanitaires de l'ONU, a qualifié le volume de l'aide de "goutte d'eau dans l'océan de ce qui est nécessaire de toute urgence".
Israël a d'abord bénéficié d'un large soutien international pour éradiquer les militants du Hamas après l'attaque surprise du groupe qui a tué quelque 1 200 personnes, pour la plupart des civils, le 7 octobre 2023, et fait 251 prisonniers.
Mais la patience d'Israël s'épuise après plus de 53 000 morts palestiniens, principalement des femmes et des enfants, selon le ministère de la santé de Gaza, qui ne fait pas de distinction entre les civils et les combattants dans son décompte.
Le dernier assaut d'Israël a tué plus de 300 personnes ces derniers jours, selon des responsables locaux de la santé.
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