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Syrie : un cessez-le-feu fragile met fin aux violences à Damas

Members of Syria's security forces deploy in the town of Sahnaya, south of Damascus, on Wednesday, April 30, 2025, after earlier clashes with Druze fighters left at least 11 p   -  
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AP Photo

Syrie

Dans les faubourgs sud de Damas, un cessez-le-feu a été décrété après deux jours de violents affrontements entre groupes armés pro-gouvernementaux et combattants druzes.

Les violences ont éclaté à Jaramana et Ashrafiet Sahnaya, faisant au moins 25 morts, dont une majorité de membres des forces de sécurité.

À l’origine des heurts, un enregistrement audio jugé blasphématoire envers le prophète Mahomet. Attribué à un religieux druze, ce contenu viral a rapidement enflammé les tensions interconfessionnelles. Le clerc en question, Marwan Kiwan, a formellement nié toute implication dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux.

La situation s’est encore envenimée mardi soir avec l’intervention militaire d’Israël, qui a annoncé avoir ciblé un groupe extrémiste menaçant la communauté druze. Selon le gouverneur des banlieues de Damas, Amer al-Sheikh, « à cause des frappes israéliennes, il y a eu un mort dans une patrouille de sécurité, et un civil est également décédé dans la ville d’Ashrafiet Sahnaya. Il y a eu plusieurs blessés des deux côtés, tant chez les civils que chez les forces de sécurité. »

Alors que des renforts de l’armée syrienne se déploient dans la zone, les autorités tentent de calmer les esprits. Une réunion entre représentants du gouvernement et dignitaires locaux a permis d’acter un cessez-le-feu. L’accord prévoit des compensations aux familles des victimes ainsi qu’une enquête pour désigner les responsables.

Dans une Syrie post-Assad, où les lignes de fracture communautaires et politiques demeurent explosives, pour certains habitants, seule une reprise en main ferme de l’État peut éviter de nouvelles dérives armées.

« Druzes, sunnites, alaouites, chiites – toutes les confessions doivent être unies. Aucune arme ne doit circuler hors du contrôle de l'État, quelle qu'en soit l'origine. Les armes doivent uniquement être entre les mains de l'État », déclare Mohammad Amayri, résident de Sahnaya.

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