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USA : le filtrage "d'activités antisémites" comme motif de refus de visa

USA : le filtrage "d'activités antisémites" comme motif de refus de visa
Des personnes arrivent aux services de citoyenneté et d'immigration des USA à Miami, le 17 août 2018   -  
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Wilfredo Lee/Copyright 2018 The AP. All rights reserved.

Etats-Unis

L'administration du président Donald Trump commencera immédiatement à considérer les "activités antisémites" sur les médias sociaux et le harcèlement physique des personnes juives comme des motifs de refus des prestations d'immigration, selon l'annonce d'une agence fédérale mercredi.

Les services américains de citoyenneté et d'immigration commenceront à contrôler l'activité sur les médias sociaux des immigrants qui demandent des prestations, y compris ceux qui demandent le statut de résident permanent légal, les étudiants étrangers et les personnes affiliées à des établissements d'enseignement "liés à des activités antisémites". Ces directives prennent effet immédiatement, selon le communiqué.

Cette annonce fait suite à un avis publié le mois dernier concernant la proposition du ministère de la Sécurité intérieure de collecter les données des médias sociaux des personnes demandant des avantages tels que la carte verte ou la citoyenneté, afin de se conformer à un décret de M. Trump. Le public et les agences fédérales avaient jusqu'au 5 mai pour faire part de leurs commentaires.

Surveillance de médias sociaux

L'avis de proposition a suscité l'inquiétude des défenseurs de l'immigration et de la liberté d'expression, car il semble étendre la portée de la surveillance des médias sociaux par le gouvernement aux personnes déjà contrôlées et se trouvant légalement aux États-Unis, et pas seulement à celles qui demandent à entrer dans le pays. Cependant, la surveillance des médias sociaux par les fonctionnaires de l'immigration est une pratique qui existe depuis plus d'une décennie, depuis au moins la deuxième administration Obama et qui s'est intensifiée sous le premier mandat de M. Trump.

L'annonce de mercredi ne précise pas ce qui serait considéré comme de l'"antisémitisme" et n'identifie pas les établissements d'enseignement concernés.

Depuis l'entrée en fonction de M. Trump, les tentatives d'expulsion d'étudiants nés à l'étranger qui se sont joints à des manifestations pro-palestiniennes ou qui ont exprimé des critiques à l'égard d'Israël se sont multipliées. Mahmoud Khalil, par exemple, a été arrêté le mois dernier et placé en détention. L'administration a déclaré qu'elle avait révoqué sa carte verte parce que son rôle dans les manifestations sur le campus équivalait à un soutien antisémite au Hamas.

Terrorisme

L'agence a déclaré qu'elle considérerait le contenu des médias sociaux qui indique "l'approbation, l'adhésion, la promotion ou le soutien au terrorisme antisémite, aux organisations terroristes antisémites ou à d'autres activités antisémites comme un facteur négatif" lors de l'examen des demandes de prestations d'immigration.

Lorsqu'il décrit les extrémistes et les étrangers terroristes, l'USCIS fait référence à ceux qui soutiennent "le terrorisme antisémite, les idéologies antisémites violentes et les organisations terroristes antisémites". Il cite le Hamas, le Jihad islamique palestinien et le Hezbollah.

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