Dakar, carrefour des séries africaines

La capitale sénégalaise abrite depuis quelques jours Dakar Séries, un festival panafricain qui offre une nouvelle tribune aux acteurs du cinéma africain. Une opportunité en or pour Samba Diop, cadre dans une entreprise de télécommunication, venu présenter son tout premier projet de série.

"Les festivals de cette nature permettent la rencontre entre les différents acteurs de ce métier. Les scénaristes ont besoin de présenter leurs scénarios, ils ont besoin de trouver des producteurs mais également des distributeurs et tous ces corps de métier on les retrouve ici. Donc, c’est indispensable de l’avoir. C’est une belle opportunité que nous présente le Dakar Series", a déclaré Sambia Diop, scénariste. 

Au programme de ce festival, ateliers, master class, pitchs, compétitions de séries. 27 films sont d’ailleurs en lice pour cette première édition, parmi lesquelles « Bghit Hyatek », « Donne-moi ta vie » ou « les intruses » en version française du réalisateur marocain Chaouki El Ofir.

« Ce qu’on n’arrive pas encore, c’est exporter nos séries. Mis à part quelques expériences qui sont bien, on n’est pas encore au stade d’exporter nos séries. Déjà de regarder les séries africaines entre nous. Le marché africain est très intéressant, en même temps les interactions entre les uns et les autres », a dit Chaouki El Ofir, réalisateur marocain. 

Et c’est en quelque sorte pour faire tomber ces barrières que Séraphine Angoula a eu l’idée de réunir les acteurs des séries africaines autour de ce festival dont elle attend beaucoup.

« J’attends qu’il y ait plus de synergie, je veux que les gens se rencontrent, que des synchronisations se fassent, qu’il y ait des projets burkinabé, nigérians, marocains, sud-africains. C’est ça l’ambition. L’ambition, c’est qu’on travaille ensemble, qu’on aille chercher ce qui se fait mieux ailleurs et qu’on arrive à créer à terme une industrie structurée. », a expliqué Séraphine Angoula, directrice du festival. 

Au-delà des compétitions, ce festival des séries de Dakar est aussi une occasion pour les acteurs du secteur de faire l’état des lieux. Les échanges ont ainsi essentiellement tourné autour des enjeux de développement : le financement, la qualité, l’ouverture au marché international etc. Mais une chose semble faire l’unanimité ici, c’est que l’avenir du cinéma africain se trouve dans les séries.