Afrique du Sud
Des milliers de personnes se sont rassemblées dans la ville sud-africaine de Marikana pour marquer la décennie écoulée depuis la mort de dizaines de grévistes causée par la police.
Le 16 août 2012, 34 personnes ont été tuées et 78 blessées lorsque la police a ouvert le feu sur des travailleurs d'une mine de platine, rassemblés sur une colline près de la mine pour réclamer de meilleurs salaires et un logement.
La justice pour les mineurs et leurs familles, reste une perspective lointaine.
"Dix ans se sont écoulés depuis, nous sommes toujours debout sur cette colline, nous demandons des réponses sur qui a envoyé la police pour venir tuer nos hommes, et les blesser sur cette colline, alors qu'ils étaient ici à la recherche d'argent de la part de l'employeur.... c'est juste notre première question." a expliqué une membre du groupe de femmes de Marikana, Représentante des familles
Une enquête officielle a attribué une grande partie de la responsabilité des décès aux tactiques de la police.
Elle a également blanchi les hauts fonctionnaires du gouvernement de toute responsabilité. À ce jour, personne n'a encore été inculpé.
" Ce n'est pas une chose facile, c'est très dur et cela nous pèse. Nous devons être des hommes forts, au bout du compte, la vérité éclatera, même si nous ne sommes plus là, sur les responsables de l'effusion de sang à Marikana, sur ceux qui ont fait de nous la risée de tous." a dit Mzoxolo Magidiwana, survivant de la fusillade de Marikana.
De nombreux mineurs portant des t-shirts du syndicat ont participé à l'événement, ainsi que des représentants de l'opposition.
"Nous restons comme des porcs ici, comme vous pouvez le voir par vous-même, il n'y a pas de routes ici, rien, il n'y a pas du tout de changement, Sibanye ne s'occupe pas de nous." a déclaréLeaboa Akgosi, résident de Marikana et travailleur de la mine.
Les autorités affirment être encore en train de finaliser des dizaines de demandes d'indemnisation, après avoir déjà versé près de 76 millions de rands (4,6 millions de dollars) aux familles des victimes.
Les salaires dans le secteur minier ont augmenté de 86,5 % depuis 2012, a indiqué le Minerals Council of South Africa, un groupe industriel, dans un communiqué, ajoutant que les entreprises ont travaillé pour que les événements de Marikana "ne se reproduisent plus jamais."
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