Tchad
L’accord signé lundi au Qatar entre le gouvernement militaire tchadien et des groupes d’opposition, en vue de l’ouverture d’un dialogue national pour la paix suscite des réactions mitigées.
Alors que certains Tchadiens saluent cette avancée, d’autres déplorent le retrait des factions rebelles les plus importantes. Le Front pour l'alternance et la concorde au Tchad (FACT) a annoncé qu’il ne participerait pas au dialogue national, tout comme le Conseil de commandement militaire pour le salut de la République.
"Quels que soit le résultat auquel les négociateurs de Doha sont parvenus, il faut saluer cet accord de paix qui est très attendu. C'est depuis cinq mois que nous attendions cet accord pour permettre aux politico-militaires (dirigeants, ndlr) de venir participer au dialogue ", souligne François Djekonbe, chef du parti de l'Union sacrée pour la République (USPR).
"Neuf ou dix des groupe politico-militaires n'ont pas apposé leur signature sur ce papier. Je pense qu'il y a encore un problème. Donc il aurait peut-être fallu faire en sorte qu'il y ait un climat qui permette à tout le monde de vraiment participer", regrette Pierro Mbaihodoum, étudiant.
Le dialogue national pour la paix qui doit s'ouvrir le 20 août dans la capitale N'djamena, vise à préparer la tenue de l’élection présidentielle prévue pour octobre, selon le président du Conseil militaire de transition Mahamat Idriss Deby.
"Cet accord pose toujours un problème quant à son application à l'intérieur du pays, car les organisations importantes de la société civile et les acteurs politiques les plus importants à l'intérieur du pays n'adhèrent pas au processus", affirme Max Kemkoye, chef du parti de l'Union des démocrates pour le développement et le progrès (UDP).
Mahamat Zene Cherif, le ministre des affaires étrangères du gouvernement intérimaire, a reconnu que des "discussions difficiles" avaient eu lieu à Doha, mais a déclaré que le FACT avait manqué une "occasion historique" d'aider le pays.
Le Tchad est considéré comme un acteur essentiel de la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel.
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