Somalie
Au moins 45 soldats auraient perdu la vie dans l'attaque menée mardi par les islamistes radicaux shebab, contre une base de la force de l'Union africaine en Somalie.
Al-Shabab affirme avoir tué 173 soldats, mais le nombre de morts et la prétendue vidéo du groupe terroriste provenant de la scène n'ont pas pu être vérifiés de manière indépendante.
"Pour le moment, le bilan provisoire est de 45 soldats tués ou portés disparus (...). Il y a également 25 soldats qui ont été blessés, dont deux grièvement", a déclaré l'une de ces sources, sous couvert d'anonymat. Jusqu'alors, ni les autorités somaliennes, ni l'Union africaine (UA) n'ont communiqué de bilan, se contentant de condamner l'attaque mardi.
L'attaque a visé une base abritant des soldats burundais près du village de Ceel Baraf, à 160 km au nord-est de Mogadiscio. Lancée vers 05H00 du matin, l'assaut "a été menée avec des véhicules piégés, des kamikazes et des hommes lourdement armés", a détaillé l'Etat-major burundais, évoquant "des combats violents" et des "dégâts des deux côtés".
Selon la source militaire burundaise, environ 400 combattants jihadistes ont attaqué la base . Les soldats burundais se sont alors repliés sur une colline voisine d'où ils ont continué à se défendre, soutenus par des drones et des hélicoptères.
Présent dans la force militaire de l'UA en Somalie depuis ses débuts en 2007, le Burundi qui fournit environ 4 500 soldats paye un lourd tribut dans le combat contre les shebab. En 2015, une attaque contre une base de l'Amisom tenue par ses soldats dans la localité de Lego (sud-ouest) avait notamment fait une cinquantaine de morts, selon des sources militaires occidentales.
"Parvenir à la paix"
Dans divers messages publiés sur Twitter, les représentations de l'ONU et de plusieurs pays occidentaux en Somalie ont "condamné" mercredi cette attaque revendiquée par les shebab, islamistes radicaux affiliés à Al-Qaïda qui combattent le gouvernement fédéral soutenu par la communauté internationale.
"Nous sommes aux côtés d'Atmis et des forces de sécurité de la Somalie" pour "parvenir à la paix", a notamment déclaré l'ambassade américaine, tandis que l'ambassadrice britannique Kate Foster a affirmé sa "solidarité" dans la lutte contre le terrorisme.
L'UE a pour sa part "fermement condamné" l'attaque, et exprimé "sa profonde gratitude" aux pays engagés dans l'Atmis "pour leur soutien continu dans la lutte contre le terrorisme", a indiqué le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
L'Atmis, dont les effectifs sont composés de près de 20 000 militaires, policiers et civils issus de cinq pays africains (Burundi, Djibouti, Ethiopie, Kenya, Ouganda), a formellement remplacé depuis le 1er avril la force de maintien de la paix de l'UA en Somalie (Amisom), avec pour objectif de stabiliser le pays face à l'insurrection shebab d'ici fin 2024.
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