Burkina Faso
Le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a appelé à améliorer en "urgence" les "capacités d'adaptation" du pays, après une série d'actions menées en novembre par des jihadistes présumés, dont l'attaque d'un détachement de gendarmerie à Inata (nord) qui a fait 57 morts.
"L'onde de choc consécutive au drame d’Inata" et "la multiplication des attaques contre les positions de nos forces de défense et de sécurité à Foubé et à Thiou, nous interpellent tous sur l’urgence d’améliorer nos capacités d’adaptation à la situation", a déclaré M. Kaboré, dans un discours à la télévision nationale jeudi soir.
L'attaque à Inata, perpétrée le 14 novembre par des groupes armés circulant en pick-up et motos, est l'une des plus meurtrières contre les forces de sécurité depuis que le Burkina Faso est confronté aux actions jihadistes, qui ont fait environ 2.000 morts et 1,4 million de déplacés depuis 2015.
L'attaque de Foubé, dans le nord-est, le 21 novembre, a fait 19 morts dont 9 gendarmes tandis que trois militaires ont péri mercredi lors de celle contre le détachement militaire de Thiou, dans le nord du pays, selon des bilans officiels.
"Nous devons mettre fin aux dysfonctionnements inacceptables qui sapent le moral de nos troupes combattantes et entravent leur efficacité dans la lutte contre les groupes armés terroristes", a estimé le président Kaboré.
"Nos soldats ne doivent pas être abandonnés à eux-mêmes, du fait de la bureaucratie ou de négligences manifestement coupables", a-t-il ajouté.
A la fin de l'enquête administrative, qui doit s'achever ce mardi, le chef de l'Etat a assuré que "toutes les conséquences disciplinaires" seraient tirées, promettant des "poursuites judiciaires appropriées".
Le président burkinabè a aussi affirmé qu'il veillerait désormais "scrupuleusement, plus que par le passé, sur les questions de logistique, de primes et de renforcement des capacités opérationnelles de nos forces combattantes".
Il a également annoncé le lancement la semaine prochaine d'une "opération mains propres, pour vider tous les dossiers pendants de corruption et éclaircir toutes les affaires qui polluent le quotidien des Burkinabè épris de bonne gouvernance et de démocratie".
Depuis plusieurs jours, le drame d'Inata a provoqué des marches dénonçant "l'incapacité" des autorités à faire face à la violence terroriste ou réclamant la démission de M. Kaboré. D'autres manifestations sont prévues samedi sur l'ensemble du pays.
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