Tchad
Les principaux groupes rebelles tchadiens se sont dits mardi "disposés" à participer au dialogue national "sous certaines conditions" après des rencontres à Doha et Paris avec le comité chargé de préparer l'évènement.
Mahamat Idriss Déby Itno, qui a pris le pouvoir au Tchad à la suite de la mort de son père Idriss Déby Itno, tué en avril au combat contre des rebelles, a mis en place en août un comité technique spécial (CTS) chargé de préparer le dialogue national inclusif, qui doit conduire à des élections présidentielle et législatives.
Timane Erdimi, le chef de l'Union des Forces de la résistance (UFR), une alliance de plusieurs groupes rebelles, qui vit en exil au Qatar depuis une dizaine d'années, a indiqué "être disposé à participer au pré-dialogue et au Dialogue National Inclusif sous certaines conditions", selon un communiqué du CTS.
"Ils ont notamment demandé la libération de prisonniers de guerre, l'amnistie générale à tous les politico-militaires et la restitution de biens de rebelles saisis par le gouvernement. Nous sommes en train de travailler pour que les biens saisis soient restitués ", déclare Allamine Bourma Tréyé, chargé de communication du CTS.
Signes d'ouverture
Les combattants de l'UFR avaient notamment lancé en 2019 une offensive contre la capitale tchadienne. Venus de Libye via le Soudan, ils avaient été stoppés dans le nord-est du Tchad par des bombardements d'avions de combats français sur demande de N'Djamena.
Le CTS avait déjà indiqué vendredi avoir rencontré une vingtaine de responsables de groupes armés à Paris, parmi lesquels des représentants du Front pour l'alternance et la concorde au Tchad (FACT), responsable de l'offensive au cours de laquelle le président Idriss Déby a été tué.
"Les rencontres se sont déroulées dans une ambiance fraternelle emprunte de respect mutuel et de courtoisie. Elles ont été fructueuses par la participation active et constructive de chacune des parties", a assuré le CTS. Le FACT a donné ses conditions dans un communiqué, notamment "l'arrêt définitif des répressions de toutes les manifestations pacifiques" et "la libération des prisonniers de guerre".
Mahamat Idriss Déby a multiplié les signes d'ouverture aux groupes armés pour les faire participer à un dialogue national censé réconcilier les Tchadiens. Il a notamment promis "des actions concrètes en matière d'amnistie, de libération des prisonniers de guerre, de restitution des biens et de réinsertion professionnelle".
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