Congo
Arrivé dimanche soir, le secrétaire général de l'Organisation des pays producteurs de pétrole, Mohammed Barkindo est en visite dans le 4e pays producteur d'or noir au sud du Sahara.
Accueilli par le ministre congolais des hydrocarbures, Bruno Jean-Richard Itoua, à l’aéroport de Maya Maya, Mohammed Barkindo en provenance du Nigeria, effectue la première visite d'un responsable de l’OPEP au Congo. Durant son séjour, prévu jusqu'au 25 août, le secrétaire général de l’OPEP doit rencontrer plusieurs officiels, dont le Premier ministre Anatole Collinet Makosso et le chef de l'Etat Denis Sassou Nguesso, et visiter au moins une plateforme au large de Pointe-Noire, la capitale économique.
"Le Congo a un rôle essentiel à jouer dans l'industrie de l'énergie mondiale et l'Opep prévoit de l'encourager", a indiqué Mohammed Barkindo, cité dans un communiqué de presse transmis par le ministère des hydrocarbures.
Reconnu comme le quatrième producteur de pétrole au sud du Sahara, loin derrière le Nigeria, l'Angola et la Guinée équatoriale, le Congo-Brazzaville a intégré l’OPEP en 2018. Officiellement, les réserves prouvées du pays sont de 2,9 milliards de barils, avec une production journalière de 336.000 barils. Une production assurée à 68% par le groupe français Total qui s'est vu renouveler en 2020, pour 20 ans, le contrat d'exploitation du terminal de Djeno, localité du Kouilou dans le sud-ouest où est stockée la production venant de tous les champs, avant exportation.
Tentative de diversification de l’économie
Producteur et exportateur du pétrole depuis 1973, reléguant le bois au second rang, le Congo prétend vouloir diversifier son économie qui jusqu’à présent, gravite autour du pétrole avec plus de 80 % des revenus. En mai 2021, le président Denis Sassou Nguesso rencontrait le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, au cours de ce rendez-vous, ils convenaient de la nécessité de décentraliser l’économie du pays. À l’occasion, la BAD a promis d’accompagner financièrement Brazzaville dans sa quête.
Le pays dispose de ressources à foison, notamment 10 millions d’hectares de terres agricoles dont moins de 10 % sont exploités. Toutefois, le président Denis Sassou Nguesso semble croire au potentiel de l’agriculture, en effet, il a prôné l’exploitation des terres arables lors de sa dernière campagne électorale en mars 2021. Au début des années 1980, l’agriculture avait déjà été déclarée "priorité des priorités" par le gouvernement.
En dépit de ses potentialités, le Congo qui tente dorénavant de faire de l’agriculture sa porte de sortie face à la crise, est encore majoritairement dépendant de l’importation pour nourrir sa population.
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