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RDC : Félix Tshisekedi promet de restituer à la presse tous ses pleins pouvoirs

RDC : Félix Tshisekedi promet de restituer à la presse tous ses pleins pouvoirs

République démocratique du Congo

Le président de RDC a déclaré vendredi 3 mai de faire de sorte que la presse devienne « réellement » un quatrième pouvoir dans son pays. Une sorte de sursaut destiné à faire bouger les lignes dans un pays où la presse est souvent est souvent mise à rude épreuve.

Chose promise, chose due. Le chef de l‘État de RDC a fait ce vendredi 3 mai le déplacement de Béatrice Hôtel où Journaliste en danger (JED), ONG de défense des droits des journalistes organisait la cérémonie inhérente à la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse.

Une journée instituée en 1993 par l’Assemblée générale des Nations unies pour entre autres, rappeler aux gouvernements des pays « leur obligation de respecter et faire respecter le droit à la liberté d’expression consacré par l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 ».

>>> LIRE AUSSI : Liberté de la presse en RDC : la vision de Tshisekedi attendue Pour JED, l’occasion faisait le larron. L’ONG a ainsi exhorté Tshisekedi à « agir pour déboulonner tous les prédateurs de la liberté de la presse », selon les propos de Tshivis Tshivuadi, secrétaire général de JED, cité par des médias congolais.

Et JED semble savoir de quoi il parle. Dans un communiqué publié jeudi 2 mai, l’ONG indique que ces 18 dernières années, près des 14 journalistes ont été assassinés dans des circonstances non encore élucidées. Parmi eux, Serge Maheshe en 2007 et Didace Namujimbo en 2008, deux journalistes de Radio Okapi.

L’ancien régime très liberticide ?

Combinés à d’autres pratiques comme les agressions physiques, les intimidations, les emprisonnements, les coupures d’internet et les enlevements, ces meurtres ont conduit des observateurs à incorporer la RDC dans le cercle des pays ennemis de la liberté de la presse. Tant Kinshasa pointe à la 154è place dans le classement 2018 de Reporters sans frontières (RSF).

Une triste réalité que Félix Tshisekedi voudrait vite expédier dans la poubelle de l’histoire. « Ma présence ici (lieu de la cérémonie, NDLR), c’est pour respecter mon engagement à faire de la presse réellement un 4e pouvoir », a déclaré le président congolais.

« 4e pouvoir signifie avoir des droits : droit de s’exprimer librement, d‘être protégé, de susciter des débats dans la société, de dénoncer, d’investiguer. Mais en même temps vous avez aussi des devoirs », a poursuivi Félix Tshisekedi.

#RDC: “En tant que premier responsable de ce pays, je me dois d’être aux côtés des journalistes (…) La presse est un des moteurs essentiels de la venue de l’Etat de droit dans ce pays (…). Les médias restent un instrument essentiel dans la vie d’un Etat” Félix Tshisekedi

— Stanis Bujakera Tshiamala (@StanysBujakera) 3. maj 2019

Parmi ces devoirs, la capacité des journalistes à se distinguer des réseaux sociaux. « Les réseaux sociaux pullulent et vous font ombrage et vous discréditent. Faut s’en distinguer », a indiqué M.Tshisekedi. Question sans doute d’inviter ses compatriotes à se conformer au thème choisi par l’UNESCO pour cette année : « Les médias pour la démocratie : Journalisme et élections en temps de désinformation ».

Si des observateurs attendent des actes concrets, JED dit tout de même avoir noté une « légère accalmie dans les attaques contre les journalistes » depuis l’investiture de Tshisekedi en tant que président le 24 janvier dernier.

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