Zimbabwe
L‘état-major de l’armée zimbabwéenne a officiellement annoncé lundi la fin du coup de force qui a précipité, le mois dernier, la fin des trente-sept ans du règne sans partage exercé par l’ancien président Robert Mugabe sur le pays.
Traditionnels soutiens du régime depuis l’indépendance du pays en 1980, les militaires sont intervenus dans la nuit du 14 au 15 novembre dans les rues d’Harare pour dénoncer le limogeage du vice-président Emmerson Mnangagwa.
Placé en résidence surveillé, M. Mugabe, 93 ans, a démissionné une semaine plus tard, lâché par son parti.
“Les forces de défense et de sécurité prononcent la fin de l’opération + Restaurer la légalité +”, a annoncé le commandant de l’armée de terre du pays, le général Phillip Valerio Sibanda.
La normalité règne à nouveau dans notre pays. Nous voulons remercier tous les Zimbabwéens pour leur soutien, leur patience et leur compréhension pendant les cinq semaines de l'opération.
“La normalité règne à nouveau dans notre pays. Nous voulons remercier tous les Zimbabwéens pour leur soutien, leur patience et leur compréhension pendant les cinq semaines de l’opération”, a poursuivi l’officier lors d’une conférence de presse.
Les militaires sont sortis de leurs casernes pour empêcher la Première dame Grace Mugabe de succéder à son mari. C’est elle qui avait obtenu le départ du vice-président, considéré jusque-là comme le dauphin du “camarade Bob”.
M. Mnangagwa a été investi président par intérim jusqu’aux élections prévues à la mi-2018.
Le général Sibanda a mis en garde contre les soutiens de Mme Mugabe, qualifiés de “mécontents et saboteurs” qui veulent “troubler la paix et la tranquillité” du pays.
Surnommé le “crocodile”, le nouveau président a nommé plusieurs généraux dans son gouvernement et à l‘état-major du parti au pouvoir, la Zanu-PF.
Lui-même candidat de la Zanu-PF à la présidentielle, M. Mnangagwa a promis des élections “libres et justes”. Mais ses critiques en doutent, rappelant qu’il avait été l’un des exécuteurs de la répression ordonnée pendant l‘ère Mugabe.
AFP
Aller à la video
Loi Tshiani : la "congolité" revient dans le débat en RDC
Aller à la video
Cameroun : le parti de Paul Biya remporte tous les sièges du Sénat
Aller à la video
France : une élève scolarisée au Congo "discriminée" dans un lycée militaire
Aller à la video
Nigeria : l'APC au pouvoir en tête à l'issue d'élections locales
01:28
Sénégal : 1 mort en Casamance, Sonko dénonce une tentative d'assassinat
01:09
Nigeria : le gouverneur sortant réélu à Lagos