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L'Union européenne prolonge d'un an ses sanctions contre la RDC

L'Union européenne prolonge d'un an ses sanctions contre la RDC

République démocratique du Congo

Douze nouveaux mois durant lesquels plusieurs personnalités devront encore s’accommoder des sanctions européennes. L’Union européenne a en effet décidé, ce lundi 11 décembre, de renouveler jusqu’au 12 décembre 2018 les sanctions imputées à certains tenants du pouvoir en RDC.

Ces mesures qui consistent en un gel des avoirs et une interdiction de visa pour l’Union européenne “visent 16 personnes et ont été adoptées en réponse aux entraves à une sortie de crise consensuelle”, annonce un communiqué diffusé ce lundi par le Conseil européen à l’issue d’une réunion sur la République démocratique du Congo.

Sont notamment concernés par ces mesures, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Ramazani Shadari, son prédécesseur Evariste Boshab, Lambert Mende, ministre des Communications et porte-parole du gouvernement ou encore Kalev Mutond, chef de l’Agence nationale du renseignement.

Ces figures fortes du régime congolais paient ainsi leur présumé rôle dans la crise au Kasaï ou dans la répression contre les manifestations anti-gouvernementales pour la tenue des élections. Justement, à ce sujet, l’Union européenne a réaffirmé ce lundi son total appui au calendrier électoral communiqué le 5 novembre par la Commission électorale congolaise.

L’organisation européenne exhorte à présent à la “tenue d’élections crédibles, transparentes, inclusives et pacifiques” à la date prévue par la commission électorale – le 23 décembre 2018 – afin de permettre à la RDC “de sortir de la crise politique en permettant une alternance démocratique (…) qui limite le nombre des mandats présidentiels”.

>>> LIRE AUSSI : RD Congo : l’UE confirme les sanctions contre 9 personnalités dont Lambert Mende

Et pour l’UE, l’une des voies pour y arriver est le respect dans son intégralité de l’Accord de la Sylvestre, signé le 31 décembre 2016, et qui a permis d‘éviter le pire dans le pays, à la fin des deux mandats constitutionnels du président Joseph Kabila. D’ailleurs, l’Union européenne prévient qu’elle n’apportera un appui budgétaire aux élections prévues que si les toutes les conditions sont réunies, notamment l’application des mesures de décrispation contenues dans l’accord, l’ouverture de l’espace politique ou encore le respect des droits de l’homme.

La crise humanitaire dans le Kasaï a également meublé la rencontre du Conseil européen. L’organe s’est dit “gravement préoccupé par la situation sécuritaire détériorée au Kasaï, au Tanganyika et à l’est de la RDC, qui touche particulièrement les femmes et les enfants” et en a appelé à “la responsabilité première des autorités congolaises, en particulier des Forces Armées de la RDC, dans la protection des populations”.

La crise dans le Kasaï débutée en août 2016 traîne avec elle sont lot de désolation. Plusieurs de personnes, dont des enfants, sont en situation humanitaire dramatique, frappées par l’insécurité alimentaire et des maladies. Plus d’un million de personnes ont quant à elle préféré fuir cette région située dans le centre du pays.

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