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Congo : des avocats d'Okombi-Salissa dénoncent une « volonté de museler la presse et la défense »

Congo : des avocats d'Okombi-Salissa dénoncent une « volonté de museler la presse et la défense »

Congo

L’interruption de leur conférence de presse et l’agression de journalistes le 30 novembre dernier n’ont pas laissé indifférents les avocats d’André Okombi-Salissa. Ils dénoncent une volonté de museler la presse et la défense sur le procès de l’opposant, ancien fidèle du président Sassou-Nguesso.

« On nous a empêchés d’exercer un droit constitutionnel ! C’est une attitude qui viole les libertés individuelles, qui viole les droits fondamentaux, qui viole la liberté d’expression ! » , s’est indigné hier Maître Yvon Eric Ibouanga, un des avocats d’André Okombi Salissa, sur RFI.

Et quelques heures plus tôt, le collectif des avocats de l’opposant avait rendu public un communiqué dans lequel ils s’indignaient « des violences inacceptables dans un Etat de droit ».

Or, tout a commencé le jeudi 30 novembre. La défense avait rendez-vous avec la presse dans la salle des conférences du Bi-Hebdomadaire « La Semaine Africaine ». Les équipes de reporters étaient sur le point d’achever le réglage de leurs appareils quand sont apparus des éléments en civil se présentant comme des policiers. Ils se sont mis à tabasser les journalistes dont les correspondants d’Africanews, RFI, AFP et bien d’agents d’organes tant nationaux que locaux.

>>> LIRE AUSSI : Congo : des journalistes, dont le correspondant d’Africanews, agressés par des éléments en civil

À qui profiterait l’acte ?

Difficile de connaître la motivation de cette irruption. Mais, même s’il dit ne disposer d’aucune preuve, Maître Ibouanga évoque tout de même une campagne de dénigrement menée contre son client par le régime de Denis Sassou-Nguesso. « Sur les plateaux des télévisions nationales, et même internationales, il y a des gens qui tiennent des propos violant les intérêts de notre client, monsieur Okombi Salissa. Nous estimons que ses droits ne sont pas respectés et que la détention dont il fait l’objet à ce jour ne repose plus sur aucune base légale », déplore l’avocat.

Pour sa part, le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Thierry Lezin Moungalla indique que la police a promis de mener une enquête pour connaître l’identité des personnes ayant attaqué le lieu de la conférence de presse.

Un ancien fidèle devenu paria du régime ?

Accusé d’atteinte à la sûreté de l’Etat et détention illégale d’armes de guerre, André Okombi-Salissa est en prison depuis janvier dernier. Et son procès serait déjà en cours.

Avant de basculer à l’opposition quasiment à la veille du référendum d’octobre 2015 qui a permis à Denis Sassou-Nguesso de briguer et gagner un troisième mandat consécutif en mars 2016, Okombi-Salissa a été ministre de Sassou et député du Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir) pendant quinze ans depuis 1997, année du retour de ce dernier après une guerre sanglante entre ses partisans appuyés par des troupes étrangères et l’armée régulière appuyée par des milices de l’ancien président Pascal Lissouba. Et d’après des témognages, Okombi fut à la tête d’une frange de miliciens pro-Sassou qui auraient joué un rôle important dans la victoire de l’actuel chef de l’Etat congolais.

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