Libye
Cette fois, la Libye ne compte pas rester muette et inactive face aux restrictions de voyages imposées aux citoyens libyens par les Etats-Unis. L’influent général Haftar qui contrôle l’Est de la Libye a décidé de rendre la pareille au gouvernement américain.
Mercredi, les autorités de l’Est ont annoncé qu’elles fermeraient leurs frontières aux citoyens américains. Une décision qui répond à un “principe de réciprocité”, souligne Tobrouk. L’Est libyen qui dénonce une “escalade dangereuse” dans les relations entre la Libye et les Etats-Unis regrette en outre que Washington mette les Libyens “sur le même plan que les terroristes que l’armée libyenne combat avec l’aide du peuple libyen”.
Le gouvernement basé à Tripoli – qui partage le pouvoir avec les autorités de l’Est – et qui reçoit un important soutien de la communauté internationale, n’a pour l’instant pas donné son avis sur la mesure du président américain.
Toujours est-il que si le camp du général Haftar venait à aller au bout de sa logique, la lutte contre le terrorisme dans le pays pourrait s’en trouver compromise. La Libye, du reste l’Est du pays, est aujourd’hui présentée comme le carrefour de nombreux terroristes d’où ils fomentent des attaques contre les puissances et les intérêts occidentaux.
Pour venir à bout de cette cohotte de groupes islamistes, les autorités libyennes coopèrent avec la communauté internationale, y compris les Etats-Unis ; même si l’intervention américaine se fait par frappes aériennes.
La dernière interdiction de voyager du président Donald Trump dévoilée dimanche 24 septembre inclut la suspension de tous les visas d’immigrés pour les ressortissants du Tchad, de l’Iran, de la Libye, de la Corée du Nord, de la Syrie, du Yémen et de la Somalie. En ce qui concerne le Venezuela, récemment ajouté à la liste comme le Tchad et la Corée du Nord, il s’agit d’une restriction partielle.
Depuis l’annonce de cette nouvelle version du décret migratoire, les réactions se multiplient, surtout sur le cas tchadien. La France, l’Union africaine, et même l’administration américaine ont apporté leur soutien au gouvernement tchadien qui n’a pas caché son “étonnement” et son “incompréhension” face à son inclusion dans cette mesure controversée.
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