Mali
Pour son premier déplacement hors d’Europe, le président français Emmanuel Macron se rend au Mali, pour donner une nouvelle dimension à l’‘‘engagement militaire de la France’‘, présente depuis quatre ans pour lutter contre les jihadistes.
Moins d’une semaine après son entrée en fonctions, le chef de l‘État veut non seulement marquer sa “détermination” à poursuivre l’engagement au Sahel, mais aussi l’inscrire dans une coopération renforcée avec l’Allemagne. Il entend encore compléter l’action militaire par une stratégie d’aide au développement, a indiqué son entourage, comme le réclament d’ailleurs des organisations humanitaires.
Il sera accompagné par ses ministres Jean-Yves Le Drian (Europe et Affaires étrangères) et Sylvie Goulard (ministre des Armées), ainsi que par le directeur général de l’Agence française de développement (AFD) Rémy Rioux.
Avec son homologue malien Ibrahim Boubacar Keïta, il s’entretiendra sur la lutte contre le terrorisme, le dossier sahélien, le volet politique du dossier et la difficile mise en œuvre des accords de paix de 2015.
Si le président du Mali veut réunir le G5 dans les semaines qui viennent, je m'y rendrai avec honneur. pic.twitter.com/YKxucWIcLS
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 19 mai 2017
Le nouveau chef des armées compte également s’adresser aux 1.600 soldats déployés sur la base de Gao (nord) dans le cadre de l’opération “Barkhane”, et se fera présenter les différentes composantes du dispositif, selon la même source.
La France veut “une impulsion franco-allemande pour que l’Europe joue un rôle croissant dans les dossiers de sécurité et de défense, dont ceux de l’Afrique et du Sahel”. Une question déjà évoquée lundi avec Angela Merkel.
Plusieurs autres axes au menu de cette visite
Autre nouvel axe affiché : articuler davantage l’approche militaire avec les politiques de développement, comme le montre la présence du directeur général de l’AFD, selon l’entourage du président. À la demande de plusieurs organisations humanitaires
La politique française en Afrique est trop “purement militaire”, et doit “investir dans le secteur de la gouvernance”,
La détermination de la France sera complète pour la sécurité du Mali et du Sahel. pic.twitter.com/EcEwgIJyS9
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 19 mai 2017
notamment dans “la lutte contre l’impunité” en “réorientant son aide publique vers la justice”, plaide la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), qui dénonce au Mali “un niveau d’insécurité sans précédent”. Même diagnostic pour l’organisation humanitaire Human Rights Watch, qui appelle le président Macron à “exhorter le président du Mali à s’attaquer frontalement aux problèmes qui ont mené à des décennies d’instabilité, notamment une faible gouvernance, une corruption endémique et les abus commis par les forces de l’ordre”.
Malgré l’intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, de nombreuses zones échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU (près de 13 600 hommes).
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