Bienvenue sur Africanews

Merci de choisir votre version

Regarder en direct

Infos

news

RD Congo : le Rassemblement et la Cenco boycottent la signature de 'l'arrangement particulier'

RD Congo : le Rassemblement et la Cenco boycottent la signature de 'l'arrangement particulier'

République démocratique du Congo

Majorité présidentielle et opposition se sont retrouvés au Palais du peuple de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo pour la signature de l’arrangement particulier ce jeudi. Un processus censé fixer les bases de l’application de l’accord de la Saint-Sylvestre signé le 31 décembre 2016 par toute la classe politique congolaise.

Le texte inclut la nomination d’un “gouvernement d’union nationale” de 54 membres dont le Premier ministre reste Bruno Tshibala. Il prévoit en outre des modalités de désignation du président du Conseil national de suivi de l’accord (CNSA), poste que devait occuper le défunt opposant Etienne Tshisekedi.

L’arrangement particulier fait désormais mention “d’une désignation par consensus” et ne priorise pas forcément le Rassemblement, principale coalition de l’opposition, comme préalablement établi dans l’accord du 31 décembre.

Il est fort peu probable, cependant, que cet “arrangement” que s’est arrogé le camp du président Kabila satisfasse tous les acteurs politiques, notamment le Rassemblement, la principale coalition de l’opposition.

Boycott actif des principaux opposants

La plateforme dirigée par Félix Tshisekedi a boudé ses assises, dénonçant une “forfaiture” qui relève “au vu et au su du monde que Joseph Kabila s’exclut du seul cadre qui lui conférait encore une certaine légitimité et rétablit les conditions d’affrontements dans le pays”.

Le successeur de l’opposant historique Etienne Tshisekedi a dès lors appelé à la responsabilité du peuple, invité “à se prendre en charge conformément à l’article 64 de la Constitution [qui autorise tout Congolais à + faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions + constitutionnelles”.

Valentin Mubaku, ancien conseiller d’Etienne Tshisekedi, exclu de l’UDPS et du Rassemblement a également critiqué ce passage en force de la Majorité présidentielle. Il évoque toutefois des raisons différentes, entre autres la disponibilité du document pour d‘éventuels amendements.

“Il faut que je connaisse le contenu du document que je vais signer. Mais, si je dois signer, je dois signer un document dont je connais le contenu”, a-t-il expliqué.

Quant à l‘Église catholique, sous l‘égide de qui a été signé l’accord de la Saint-Sylvestre, elle était aux abonnés absents de cette rencontre.

La République démocratique du Congo a vécu ces derniers mois au rythme d’une crise politique née du maintien au pouvoir du président Joseph Kabila après son second et dernier mandat constitutionnel le 20 décembre 2016. L’accord de la Saint-Sylvestre est effectivement un consensus en vue de lui donner la légitimité dans l’attente de la présidentielle prévue fin 2017.

Voir plus