Nigéria
Un livre confession à paraître prochainement évoque la trajectoire qui a mené Goodluck Jonathan à la défaite à la présidentielle 2015 alors que ce dernier sortait d’un premier quinquennat.
Couché sur papier par l‘écrivain nigérian Olusegun Adeniyi, le livre intitulé ‘Against the Run of Play’ – How an incumbent President was defeated (Contre la course au jeu) contient des entrevues avec l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan.
Ce dernier explique comment il s’est fait éliminer de la course à la présidentielle de 2015 par l’entremise des États-Unis alors dirigés par Barack Obama. “Le président Barack Obama et son équipe m’ont clairement indiqué par leurs actions qu’ils voulaient un changement à la tête du Nigeria et étaient prêts à tout faire pour atteindre cet objectif. Ils ont même amené des navires de guerre dans le golfe de Guinée dans les jours précédant l‘élection”, est-il cité à la page 184 du livre.
Il en veut pour preuve les allégations de corruption formulées à son encontre et celui de son entourage. “Il y avait cette accusation générale selon laquelle mon langage corporel inspirait la corruption, une ligne inventée par l’opposition, mais que les médias et la société civile ont récupéré et projeté dans le monde. C‘était la même chose que j’ai entendu des Américains sans preuves concrètes”, ajoute l’ancien locataire du palais d’Aso Rock.
Sous la présidence de Goodluck Jonathan, les États-Unis ont refusé de vendre des avions de combat au Nigeria au plus fort de la guerre contre Boko Haram. Les États-Unis ont évoqué des violations de l’armée nigériane pour justifier leur décision. Le président Trump, cependant, a récemment accepté de vendre des avions de chasse à la nation la plus peuplée d’Afrique après avoir assuré Buhari de son engagement dans la lutte contre Boko Haram.
Ancien vice-président du président Umaru Musa Yar’Adua, Goodluck Jonathan est propulsé à la tête du Nigeria après le décès le 5 mai 2010 de ce dernier. En 2010, il pose sa candidature à la présidentielle et remporte le scrutin. Au long de son mandat, le natif du Delta du Niger se retrouve au fur et à mesure en mauvaise posture dans l’opinion, et même au sein de son parti, le PDP.
Même loin des radars, l’ancien chef d‘État fait couramment l’actualité dans son pays. En effet, bon nombre de ses proches sont cités dans des affaires de corruption, plusieurs centaines de millions de dollars ont été saisies. Son successeur Muhammadu Buhari a du reste promis de faire de la lutte contre la corruption une priorité de son mandat.
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