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RDC : une juge dénonce des pressions dans le jugement contre Katumbi, le gouvernement réagit

RDC : une juge dénonce des pressions dans le jugement contre Katumbi, le gouvernement réagit

République démocratique du Congo

Ramazani Wazuri Chantale, juge au barreau de Kamalondo à Lubumbashi (sud-est) a porté de graves accusations de trafic d’influence contre des autorités congolaises en ce qui concerne l’affaire de spoliation d’immeuble pour laquelle l’opposant Moïse Katumbi a été condamné à trois ans de prison. Le ministre de la Communication et porte-parole de gouvernement, Lambert Mende, a réagi à la sortie de la juge.

Les accusations de la présidente du tribunal de paix de Kamalondo à Lubumbashi (sud-est) sont contenues dans une lettre qu’elle a adressée à l’Union européenne, à l’Union africaine et au chef de la mission de l’ONU en RDC (Monusco). Ramazani Wazuri Chantale y dénonce des pressions exercées sur elle par des autorités de la République démocratique du Congo en vue d‘écarter Moïse Katumbi, candidat à la présidentielle censée avoir lieu à la fin de l’année.

“J’ai été obligée (…) de condamner monsieur Moïse Katumbi” en vue “d’obtenir son inéligibilité”, écrit-elle. La juge fait en outre cas de “contraintes physiques et morales”, “avant l’audience et pendant” les délibérations, pour que sa “signature (soit) apposée sur le jugement”.

Suite à la diffusion de cette lettre dont la juge serait l’auteur, de nombreuses questions subsistaient, notamment sur l’authenticité de l’auteur ou encore sur la situation géographique actuelle de la juge. Mais, une déclaration récente du ministre congolais de la Communication Lambert Mende pourrait lever ces doutes. Ce dernier a déclaré que Mme Ramazani – dont certains de ses collègues ont déclaré à l’AFP ne plus l’avoir vu au bureau depuis lundi – “a signé cette lettre à partir de Bruxelles où elle compte s’adjuger le statut de réfugié”.

Le ministre trouve par contre “suspect” que cette correspondance soit adressée au ministre de la Justice alors que “les juges des tribunaux relèvent du Conseil supérieur de la magistrature”. Pour lui, “cette manoeuvre n’aura aucun effet sur le jugement rendu contre M. Katumbi”.

Condamné en juin à trois ans de prison dans une affaire de spoliation d’immeuble, l’opposant Moïse Katumbi avait quitté le pays le même mois, officiellement pour des raisons de santé. En RDC, il est par ailleurs menacé par autre affaire d’atteinte à la sûreté de l‘État, dans laquelle il est soupçonné de “recrutement de mercenaires” américains pour déstabiliser le pays à l’approche de la présidentielle dont le calendrier reste pour l’heure incertain.

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