Afrique du Sud
Ce lundi, au cours d’une conférence de presse à Johannesburg, Jeff Radebe, le ministre attaché à la présidence, a fait part de l’optimisme du gouvernement de son pays quant aux chances d‘éviter une dégradation de la note souveraine par les agences de notation.
« Notre économie, qui est en ce moment à son niveau de croissance le plus bas depuis la crise économique de 2008, peut et pourra être réparée. Nous devons continuer à faire des efforts dans la même direction pour éviter la tempête » , a dit M. Radebe.
Après l’agence de notation Moody’s, l’Afrique du Sud devra se frotter à d’autres évaluations relatives à son économie.
Jeff Radebe :
Nous avons passé l’étape de Moody’s et nous attendons maintenant les évaluations de S&P et Fitch. Nous sommes certains que grâce aux mesures que nous avons prises, nous allons éviter une dégradation de la note souveraine, nous n’envisageons même cette possibilité.
Le ministre attaché à la présidence reconnaît tout de même les faiblesses qui ont conduit au malaise de l‘économie sud-africaine, qui a fait de ce pays la première puissance économique du continent africain, jusqu’en 2014.
Nous n’avons pas perdu notre dynamique, c’est la raison pour laquelle Moody’s a maintenu notre note à son niveau actuel, précise M. Radebe. Cela montre que notre économie est résistante malgré le ralentissement mondial, malgré les difficultés locales, qui sont renforcées par les problèmes internationaux, parce que nous ne sommes pas isolés. Le ralentissement en Chine et la baisse des prix des matières premières nous affectent en tant qu‘économie basée sur les matières premières.
Profitant de l’occasion, M. Radebe a lancé un pavé dans la marre de l’opposition sud-africaine, en ces termes :
Les gens savent que nous sommes le seul parti qui a un programme crédible. Si vous regardez les programmes des autres partis, ils copient et collent ce que l’ANC dit. Ils ne font pas de nouvelles propositions politiques. Vous voyez quand nos opposants s’expriment, ils ne parlent pas de ce qu’ils vont faire, ils ne font que critiquer l’ANC. Ce qui veut dire que l’ANC est toujours dans l’esprit des gens et c’est une bonne chose. Cela montre que l’ANC est pionnière dans la politique sud-africaine.
Parlant du président sud-africain Jacob Zuma et sans le citer, Jeff Radebe l’a défendu, vu les accusations dont Zuma fait l’objet de la part de l’opposition depuis un certain nombre d’années.
Nous pouvons faire beaucoup de choses pour améliorer l’image de l’Afrique du Sud. Tous les problèmes ne doivent pas être attribués à un seul homme. Il y a des conséquences bien sûr, mais tout dépend de comment l’ANC gère la situation, a conclu le ministre attaché à la présidence.
L’Afrique du Sud est à son niveau de croissance le plus bas depuis la crise économique de 2008.
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