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Afrique du Sud : les femmes de Cape Town se lancent dans la micro-agriculture

Afrique du Sud

La persistance de la sécheresse dans certaines régions d’Afrique du Sud pousse certaines femmes de Cape Town à se lancer dans la micro-agriculture. Une initiative qui leur permet de venir en aide à leurs familles.

Christine Kaba est l’une d’entre elles et est directrice de l’opération “Harvest of Hope” qui signifie “ la moisson de l’espoir”. Cette organisation gère les petits jardins dans la commune. Après avoir perdu son emploi de domestique, celle que l’on appelle ici Mama Kaba a commencé à cultiver des légumes dans l’arrière-cour de sa maison, afin de relever ses revenus et soutenir sa famille. Elle a ensuite rejoint Abalimi, qui travaille principalement avec des femmes au chômage.

“Je voudrais voir les femmes se lever et ne pas pleurer. Dire mon mari ne m’a pas donné d’argent ou à la fin du mois, mon mari n’a pas fait cela. Nous le faisons nous-mêmes. Nous gérons nos jardins, nous gérons notre argent. Les gens ne voyaient pas une carte bancaire avant. Tout le monde a une carte bancaire maintenant. Ils savent que chaque 15 du mois, nous avons un salaire. Nous travaillons de 7 à 18h heures. Tous nos jardins sont près de nos maisons, nous voyons nos enfants tout le temps”, a expliqué Mama Kaba.

Le projet Abalimi a été lancé en 1982 par un groupe de volontaires, à l‘époque de l’apartheid. L’objectif était d’aider les pauvres dans les cantons de la province du Cap occidental à cultiver et accroître leurs propres récoltes. Lesquelles constituent pour eux un moyen de survie.

Le projet est passé à environ 3.000 micro-agriculteurs, dont la majorité cultive des légumes et d’autres cultures dans leur jardin à domicile. Suite à la hausse des prix des denrées alimentaires dans le pays, plusieurs personnes se sont orientées vers la micro-agriculture pour subvenir à leurs besoins.

Ces agriculteurs cultivent des légumes biologiques sans utiliser de produits chimiques. Ils affirment avoir également trouvé un moyen de faire face à des moments difficiles. Mama Kaba organise et dirige les entrepôts de légumes et dit avoir besoin de soutien pour employer plus de gens.

“Nous avons besoin du soutien du gouvernement pour créer plus d’emplois. Vous voyez les jeunes là-bas, ils sont en train de travailler parce qu’il y a un salaire à la fin. Ils donnent ces légumes à d’autres maisons. Ils savent qu’une grand-mère a faim, ils donnent et ils obtiennent un salaire”, a affirmé Kaba.

En plus de travailler avec Abalimi, Mama Kaba a démarré plusieurs autres projets dans le canton. Elle gère une piscine communautaire et un parc local et est devenue une source d’inspiration pour de nombreux hommes et femmes dans le pays.

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