Niger
15 candidats pour le fauteil présidentiel
Les Nigériens seront appelés aux urnes ce dimanche pour départager les 15 candidats en lice pour le siège présidentiel, dont l’actuel chef de l‘État, Mahamadou Issoufou.
Mais qui a véritablement des chances de l’emporter ?
Mahamadou Issoufou espère non seulement se maintenir à la présidence, mais aussi éviter d’aller au second tour. Lors de son dernier meeting au Stade Seyni Koutntché grouillant de partisans, le président sortant a assuré qu’il remporterait l‘élection “un coup K.O.”
Et l’enjeu est crucial pour Issoufou. S’il n’emportait pas le scrutin au premier tour, ses chances d‘être reconduit pour un second mandat se trouveraient fortement réduites. Les candidats de l’opposition ont en effet décidé de former une alliance derrière le troisième candidat en tête, pour contrer le président en exercice.
Mahamadou a axé sa campagne sur le thème des « promesses remplies » durant son quinquennat. Il a réitéré ses accomplissements sur le plan économique, des infrastructures, et sécuritaire dans un pays vulnérable face aux attaques islamistes.
L’opposition lui reproche d’incarner un régime autoritaire, qui a procédé à de nombreuses arrestations jugées arbitraires.
Le candidat de l’opposition, Hama Amadou, est probablement l’une des personnes dont la mise en captivité fait polémique. Ce dernier a fait campagne depuis sa cellule de prison. Mis en cause dans une affaire de trafic de bébés nigérians dont il nie les accusations, Amadou a été arrêté en novembre dernier. Néanmoins, selon beaucoup d’analystes, l’arrestation de l’ancien Premier ministre a donné un coup de fouet à sa candidature.
Parmi les autres favoris du scrutin, Seini Oumarou, Premier ministre sous la présidence de Mamadou Tanja, et Mahamane Ousmane, premier Président démocratiquement élu du Niger.
Quelle que soit son identité, le futur locataire du palais présidentiel aura de nombreux défis à relever ; les incursions de groupes islamistes opérant dans les pays voisins du Niger constituant chantier majeur. Un appui de l‘éducation et la construction d‘établissements de santé feront également partie des questions à traiter.
L‘économie du pays, reposant en grande partie sur l’exploitation de l’uranium, pourrait également subir quelques revers du fait de la baisse des prix de produits de base sur le marché mondial.
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