Gambie
La Gambie durcit sa loi contre l’excision. Un mois après une déclaration du président Yaya Jammeh, le Parlement a adopté, lundi, une loi réprimant cette pratique désormais passible d’une peine de prison pouvant aller jusqu‘à trois ans
. L’Etat gambien continue sa croisade contre l’excision. Lundi, l’Assemblée nationale a voté, à une large majorité, une nouvelle loi réprimant pénalement cette pratique très courante dans le pays. Elle est désormais passible de peine de prison. Les contrevenants encourent en effet jusqu‘à trois ans de prison ferme et pourraient payer jusqu‘à 1300 dollars d’amende. Le nouveau texte « va faire respecter les droits des femmes et des filles pour leur éviter des pratiques nuisibles à leur santé et leur bien-être », a déclaré la vice-présidente gambienne, Isatou Njie Saidy, lors de la séance au Parlement.
Cette loi est une grande première dans ce petit pays d’Afrique de l’ouest où aucun texte spécifique sur l’excision n’existait jusqu‘à ce vote. L’adoption du texte intervient un mois après une déclaration du président Yaya Jammeh prohibant cette pratique très répandue dans le pays. Le chef de l’Etat gambien avait décrété fin novembre l’interdiction de l’excision, avec effet immédiat, soulignant que cette pratique n‘était pas dictée par l’islam et devait par conséquent être abolie.
Selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), la Gambie est l’un des dix pays, tous africains, où l’excision est le plus pratiquée. Elle touche environ trois quarts de la population féminine.
Aller à la video
Gambie : la CEDEAO créé un tribunal pour les crimes de Yahya Jammeh
00:59
ONU : la RDC parmi les 5 pays africains au Conseil des droits de l’Homme
Aller à la video
La CEDEAO exige des informations sur le massacre de 2005 en Gambie
Aller à la video
Des électeurs de plus en plus séduits par "un leader non démocratique"
01:12
Gambie : vers une décriminalisation de l'excision ?
Aller à la video
CAN 2023 : Saintfiet n'est plus sélectionneur de la Gambie