France
*Réunis samedi à Paris, des membres de la diaspora ivoirienne ont appelé à une élection « démocratique et inclusive ».*
Ils dénoncent l’exclusion de leur candidat, Tidjane Thiam, de la liste électorale, ainsi qu’un climat de répression politique à quelques mois du scrutin.
À quatre mois de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, la mobilisation gagne la diaspora. Samedi 5 juillet, à Paris, des membres et sympathisants du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), principal parti d’opposition, ont manifesté pour réclamer un scrutin « juste, apaisé et ouvert à tous ».
Organisé par la jeunesse du PDCI, le rassemblement visait à dénoncer notamment l’exclusion de leur président-candidat, Tidjane Thiam, de la liste électorale.
En avril dernier, la justice ivoirienne a estimé que l’ancien ministre, né en Côte d’Ivoire mais naturalisé français en 1987, avait de ce fait perdu sa nationalité ivoirienne , condition indispensable pour se présenter à l’élection présidentielle. Les manifestants s’inquiètent également d’un climat de répression croissante à l’intérieur du pays. Plusieurs jeunes cadres de la JPDCI, dont les présidents des branches estudiantine et rurale, ont été arrêtés fin juin.
« On ne peut plus manifester ni s’exprimer librement », regrette Mickael Kadji, vice-président de la JPDCI diaspora. « Tout le monde a peur. Quand on parle d’élections en octobre, la population est déjà apeurée. »
Un scrutin sous tension
L’élection présidentielle est prévue le 26 octobre 2025, dans un contexte politique marqué par la défiance entre pouvoir et opposition.
La décision de la justice ivoirienne, rendue le 22 avril, écarte officiellement Tidjane Thiam de la course présidentielle, au motif de la perte de sa nationalité ivoirienne. Ses avocats affirment pourtant qu’il a renoncé à la nationalité française en mars 2025 et qu’il était français de naissance par son père, ce qui, selon eux, devait exclure l'application stricte de l’article 48 du code de la nationalité.
La justice n’a pas retenu cet argument et a ordonné sa radiation sans recours possible. Tidjane Thiam rejoint ainsi d’autres figures de l’opposition, également absentes de la liste électorale : l’ex-président Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé ou encore Guillaume Soro, tous frappés par des condamnations judiciaires.
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