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Algérie : arrestation de l’opposant Fethi Ghares

Algérie : arrestation de l’opposant Fethi Ghares
Fethi Ghares à la première du film «Gabba» (Intérieur) à la 65e édition du Festival du Film de Venise à Venise, en Italie, le jeudi 4 septembre 2008.   -  
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AP Photo

Algérie

L’interpellation de Fethi Ghares survient peu avant les élections présidentielles du 7 septembre, alors que le président Tebboune se prépare à solliciter un second mandat.

Cette situation intervient également à un moment où les restrictions imposées à Karim Tabbou, une autre figure emblématique du Hirak de 2019, viennent d'être renforcées. Le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) a rapporté l’arrestation de Fethi Ghares, responsable du Mouvement démocratique et social (MDS), qui est interdit, à son domicile à Alger, et son transfert au commissariat central.

Interpellation sans convocation

D’après les dires de son épouse, Fethi Ghares a été appréhendé par trois policiers en civil chez lui. « Ils ont affirmé qu'il devait expliquer certaines choses, mais ne lui ont fourni aucune convocation », a-t-elle déclaré dans une vidéo diffusée sur Facebook. Bien que les agents aient assuré à son épouse qu’il serait conduit au commissariat voisin, d’autres policiers, une fois sur place, lui ont dit qu’il n’y était pas. Aucune déclaration officielle concernant son arrestation n’a été émise.

Âgé de 49 ans, Fethi Ghares est un militant de gauche bien connu, ayant pris part au mouvement de protestation Hirak en 2019, qui réclamait un changement profond du système en place depuis l'indépendance en 1962.

Précédemment arrêté fin juin 2021 lors des manifestations du Hirak, qui a contribué à la démission de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, il avait été condamné à deux ans de prison en première instance en janvier 2022. Il a été libéré en mars 2022 suite à une réduction de peine accordée en appel.

Fethi Ghares faisait face à plusieurs accusations, notamment pour « atteinte à la personne du président de la République » Abdelmadjid Tebboune, « outrage à corps constitué », ainsi que « diffusion d’informations nuisant à l’unité nationale » et à « l’ordre public ».

Son mouvement de gauche, le MDS, qui est le successeur du Parti communiste algérien, a été déclaré interdit en février 2023.

Cette arrestation intervient environ deux semaines avant les élections présidentielles, où le président Tebboune cherche à obtenir un nouveau mandat.

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