Libye
La plus haute responsable des Nations Unies en Libye a averti aujourd'hui que la situation dans le pays s'est "rapidement détériorée" au cours des deux derniers mois en termes de stabilité politique, économique et sécuritaire.
Elle a souligné que les "actes unilatéraux des acteurs politiques, militaires et sécuritaires libyens ont intensifié les tensions, renforcé les divisions institutionnelles et politiques, et compliqué les efforts pour une solution politique négociée".
Mme Koury, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général pour les affaires politiques et chef par intérim de la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL), a déclaré que "le statu quo n'est pas tenable".
Elle a ajouté qu'en l'absence de nouvelles discussions politiques menant à un gouvernement unifié et à des élections, "on peut s'attendre à une instabilité politique, financière et sécuritaire accrue, à des divisions politiques et territoriales plus profondes, et à une instabilité intérieure et régionale plus grande".
La responsable onusienne a également souligné que les Libyens sont "frustrés par le statu quo et par l'impact qu'il a sur leur vie". Elle a décrit comment la population lutte pour retirer de l'argent des banques et pour subvenir à ses besoins quotidiens, tout en exprimant leur crainte de voir une nouvelle guerre éclater ou des affrontements entre groupes lourdement armés.
Mme Koury a indiqué que la Mission des Nations Unies se concentre sur trois axes : aider à désamorcer les tensions, préserver la stabilité et favoriser des mesures de confiance entre les principaux acteurs, ainsi que préparer des pourparlers politiques dirigés par les Libyens.
"L'avancement du processus politique, tout en maintenant la stabilité, est une priorité clé pour la MANUL", a-t-elle affirmé.
De son côté, l'ambassadeur libyen Taher Al-Sunni a déclaré au Conseil que "la seule solution possible pour la Libye consiste à mettre fin aux divisions et à remédier à la précarité des institutions par des élections libres, transparentes et inclusives".
L'ambassadeur Kazuyuki Yamazaki du Japon, président du Comité des sanctions sur la Libye, a également informé le Conseil des activités du comité, renforçant ainsi l'urgence d'une action collective pour éviter une aggravation de la crise libyenne.
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